« Frapper à la tête et rallier la masse »… Gallieni a fait sien ce précepte. Deux grandes figures du nationalisme malgache en furent victimes. Rainandriamampandry et Ratsimamanga. Pour avoir été accusé d’être l’âme de la révolte des « Menalamba », Ratsimamanga, oncle de Ranavalona III, fut fusillé le 15 octobre 1896 sur la place publique avec Rainandriamampandry. Le prince Ratsimamanga était le frère de Raketaka, mère de Razafindrahety et le fils de Razafinandriamanitra, fille de Rahety, elle-même petite- fille de Ranavalonjanahary, tante d’Andrianampoinimerina. La commémoration du 120ème anniversaire de cette fusillade se tiendra cette année. Ainsi, dans le cadre de cette célébration, une exposition étalant son histoire se déroulera au Tahala Rarihasina du 12 au 16 octobre prochain. Plusieurs tableaux illustrant l’histoire de ce nationaliste malagasy seront accrochés sur les mûrs des lieux, notamment la deuxième partie  de la fameuse époque royale et le début de la conquête coloniale par les  français en 1896. Pour l’occasion, des documents qui n’ont jamais été dévoilés, seront révélé au grand jour. Selon les organisateurs de l’expo, il s’agirait de courriers échangés par le Général, le premier ministre Rainilaiarivony et la reine Ranavalona III, mais également, la résistance de Rainandriamampandry contre les militaires de Gallieni lors de la guerre entre France et Madagascar à Farafaty, Toamasina en 1885 à 1890. D’un autre côté, deux conférences débats auront lieu à la bibliothèque nationale Anosy. Le premier se déroulera ce jour à partir de 14h à la « Salle Rado » et le professeur Randriamamonjy Fréderic se chargera de l’animation. Le thème sera axé sur « La diplomatie, le politique  et la place de Rainandriamampandry à cette dernier époque royale à Madagascar ». Le second aura lieu le 12 octobre prochain au même endroit et à la même heure. Mais cette fois, le débat concernant l’histoire de ce nationaliste sera mené par un grand écrivain malagasy, à savoir Nalisoa Ravalitera.

T.A.