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Mardi 26 Novembre 2024

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Aménagement des étangs – Retour d’investissement entre 2 à 10 ans

Sur les Hautes terres, si la production de poisson est principalement réalisée en rizière, certains producteurs possèdent aussi des étangs spécifiquement dédiés à la pisciculture. Certains d’entre eux élevaient auparavant du poisson en rizière mais étaient limités car ils n’avaient pas accès à l’eau toute l’année dans leurs parcelles ou étaient obligés d’assécher leurs rizières pour préparer la culture du riz. Pour augmenter leur production, ils ont alors entrepris de construire des étangs alimentés en eau en permanence. D’autres ont commencé directement avec des étangs où ils ont accès à l’eau toute l’année. En fonction des régions et des types de terrains (bas-fond ou grande plaine, pente douce ou forte, alimentation par source ou par canaux, …), les types d’étangs réalisés sont très différents. Quelques pisciculteurs ont construit des étangs barrages dans les têtes de bas-fonds (lohasaha), d’autres ont fait des étangs en dérivation parce qu’ils pouvaient y amener l’eau, certains ont construit les étangs sur les coteaux (tanety). APDRA a fait des études sur ces types d’étangs permanents.

 

Suite au diagnostic initié par l’équipe d’Ambositra (Amoron’i Mania et Moyen Ouest) et aux constats de l’équipe « Ampiana » (autour de Tana), une étude a été réalisée en collaboration avec Christophe François, expert en pisciculture et membre fondateur de l’APDRA en France. L’objectif était de proposer une gamme d’aménagements adaptés aux terrains des pisciculteurs, ainsi qu’à leurs capacités d’investissement et d’intensification (fertilisation des étangs, alimentation des poissons).

Dans 4 Régions (Haute Matsiatra, Amoron’i Mania, Vakinankaratra, Analamanga), 28 sites à diverses étapes de conception (vierge, en construction, en production) ont été visités. Un premier « catalogue » des aménagements et systèmes d’élevage possibles a été établi.

 

Un coût d’aménagement variable

 

A titre d’information, les coûts hors foncier par are varient entre 40.000  à 70.000 Ariary pour l’étang barrage dans une tête de bas-fond. Le retour d’investissement est de 2 à 3 ans tandis que le coût hors fonciers des étangs en dérivation sur bord bas-fonds coteaux doux de 250.000 à 400.000 ariary par are avec un retour d’investissement de 3 à 5 ans. Les coûts hors foncier d’étangs en dérivation sur coteaux forts sont entre 500.000 ariary à 1.000.000 ariary avec un retour d’investissement de 5 à 10 ans.

Ce coût est donné pour un are en eau. Il faut donc ensuite le multiplier par la surface d’étang désirée. Le tableau fournit aussi une estimation du temps de retour sur investissement. En fonction du type de terrain et du type d’aménagement, l’on voit  que le coût par surface en eau varie de 1 à 10, voire même plus. Il est faible pour les étangs barrages, maximum pour les étangs en dérivation sur coteaux forts. En effet, sur les coteaux, plus la pente est forte, plus les digues doivent être hautes ou rapprochées et plus il y a de travail.

A l’exception de la construction d’étangs sur coteaux forts, les coûts relevés lors de la mission pour la construction des étangs et le retour sur investissement (inférieur à 5 ans) sont tout à fait corrects si on les compare à d’autres types d’investissements (par exemple construction d’une maison pour la louer).

La mission de Christophe François a permis de mieux comprendre la grande diversité des aménagements possibles sur les Hautes Terres. Cette meilleure connaissance doit permettre d’aménager plus d’étangs piscicoles en s’adaptant aux différents types de terrain.

 

Un retour sur investissement variable

 

Certains types d’aménagements sont coûteux à construire et ont donc un retour sur investissement très long si l’élevage de poisson y est mené de façon extensive. Pour diminuer sa durée, le pisciculteur doit augmenter les revenus qu’il tire de son élevage.

L’une des solutions est d’intensifier la production en apportant des fertilisants et/ou des aliments pour poissons. Mais il faut faire attention, pour cela, car le pisciculteur doit être capable d’acheter des fertilisants et des aliments tout au long du cycle d’élevage. Et donc disposer d’une réserve de trésorerie dédiée à la pisciculture, ce qui n’est pas possible pour tous les producteurs.

La durée du retour sur investissement devrait diminuer avec l’expérience acquise dans la construction des aménagements, mais aussi avec les progrès que feront les pisciculteurs dans leur système d’élevage, mais aussi qui leur permettront d’augmenter la rentabilité des aménagements.

 

Coût d’étang en barrage

A Madagascar, en élevage extensif, il faut un étang de production avec une surface minimale de 10 ares. Afin que l’investissement soit rentable et que les productions remboursent le plus rapidement possible les dépenses, la surface doit être suffisamment importante. Ces surfaces peuvent être très variables et dépasser 1 ha selon les sites. L’importance de l’aménagement dépend principalement de la topographie du bas-fond et de la longueur de la digue à construire, pouvant varier entre 15 m et plus de 60 m.

L’aménagement d’un étang barrage a un coût, du fait de la main-d’œuvre nécessaire à la construction de la digue et du ciment utilisé pour le système de vidange en béton (entre 5 et 10 sacs de ciment pour les 2 systèmes de vidange de l’étang de production et de l’étang de service).

En fonction des caractéristiques du bas-fond, le besoin en main-d’œuvre peut être très variable : de 40 à 280 hommes jours (sachant qu’un homme jour correspond à 8 h de travail).

En fonction du type de main-d’œuvre utilisée (famille, groupe d’entraide ou salariés), le coût monétaire de l’aménagement peut être très différent et se limiter à l’achat du ciment.

Sur la Côte Est de Madagascar, l’APDRA encadre des pisciculteurs dans l’aménagement d’étangs barrages. En moyenne, ceux-ci ont une surface de 25 ares et nécessitent 150 hommes.jours pour leur construction, c’est-à-dire 5 à 6 personnes à temps plein pendant 1 mois. Finalement, le coût total moyen d’un aménagement complet (un étang de production et un étang de service) avoisine

1 100 000 Ar lorsque le propriétaire utilise de la main-d’œuvre salariée, soit en moyenne 44 000 Ar/are. Environ 30% de cet investissement revient à la construction de l’étang de service.

La durée des travaux est très variable. Elle est parfois inférieure à 3 mois ou peut dépasser une année, selon les moyens financiers du candidat, sa motivation et le type de main-d’œuvre utilisée. Si le candidat manque de ressources, il peut mettre en eau son étang avant la fin des aménagements et faire un premier cycle de production piscicole. Les revenus de la première vidange lui permettent alors de poursuivre l’aménagement.

L’étang barrage est souvent décrié pour son coût important en main-d’œuvre. Mais si on regarde de plus près le rapport coût/bénéfice ou le rapport besoin en main-d’œuvre/surface productive, il est bien plus bas que celui du «trou» utilisé en pisciculture traditionnelle. Et la mise en place des digues de l’étang barrage implique le travail de 4 à 8 personnes pendant 1 mois.

 

Recueillis par FR

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