Slam national – Début des qualifications
A compter du samedi 19 octobre, la Grande île accueille les qualifications de poésie, le festival « Slam national », dans différents centres culturels. A mi-chemin entre la poésie, la joute oratoire et la performance, le slam est un genre nouveau à Madagascar et le succès est grandissant. Pas seulement dans la capitale, ce souffle de liberté poétique commence à gagner les provinces. Les villes de Sainte-Marie, Sambava ou encore Tuléar seront représentées au festival. Pour cette édition 2013, les slameurs-poètes vont s’affronter d’abord dans leurs lieux d’origine pour gagner une place dans les épreuves nationales. Ils vont déclamer leurs textes suivant le programme : samedi 19 octobre dans les Alliances françaises de Tuléar à 15h, de Fianarantsoa à 9h et Toamasina à 14h30. Pour Diégo Suarez, le rendez-vous est fixé le samedi 26 octobre, le 2 novembre à Antsirabe ainsi qu’à l’Institut Français de Madagascar à Analakely et le samedi 7 novembre au CGM Analakely. Quant à Mahajanga, la date et l’heure est encore à préciser. Ils vont se mesurer et se frotter à coup de gueule et à coup de plume. Le principe est simple : chacun déclame son texte devant un public, sans contraintes dans les thèmes, comme dans la forme. Ce concours national de poésie orale – art oratoire et déclamation est ouvert à toute personne âgée de 18 ans et plus. La performance dure au maximum 3 minutes. Selon Mohamed Ali, président de l’association Madagaslam, le slam s’apparente à la poésie traditionnelle : « Il y a plusieurs genres de poésie malgache. Tout cela fait partie de l’art oratoire malgache. Il y a une convergence, les gens s’y retrouvent. Et c’est cela qui fait que ça marche bien à Madagascar ». Comme les éditions précédentes, le Slam National réunit les slameurs d’une dizaine de villes de Madagascar, d’inspirations différentes et de styles variés, s’exprimant en français et en malgache. Cette manifestation comporte des éliminatoires, des demi-finales et des finales (individuelles, par équipes et slam master). C’est l’occasion pour chacun de prendre la plume et de monter sur scène.
Nirina Rasoanaivo