Une autre grève en l’air dans la Commune urbaine d’Antananarivo! Les chauffeurs de taxi menacent de tenir une manifestation face à la nouvelle procédure de vérification et de contrôle technique initiée par la municipalité. Ces transporteurs craignent que l’état actuel de leurs voitures ne soit pas à mesure de répondre aux exigences imposées par la Cua. Dans la réalité pratique, les propriétaires de Taxi-ville doivent largement investir pour remettre en état leurs véhicules afin de satisfaire les normes de qualité et de sécurité requises.

Certes, la municipalité se montre très stricte dans sa campagne d’assainissement dans le domaine du transport mais les taximen remarquent que leur secteur reste le plus visé. Et ce, depuis l’installation de la  nouvelle équipe dirigeante à la Cua. D’abord, le renouvellement des papiers des véhicules en activité dans la capitale a déjà semé le trouble. Ensuite, ceux qui ont suivi  la procédure légale sont actuellement victimes de contrôle et de vérification technique des véhicules. Pourtant, les autres moyens de transport tels que les taxi-be et les charrettes à traction humaine peuvent exercer sans inquiétude leurs activités.

Dans une vision neutre, la population de la capitale remarque que bon nombre de taxis ne respectent plus le minimum requis dans les normes de sécurité et de qualité. A part le piètre état mécanique des 4l et 2Cv, l’intérieur de la majorité de ces voitures est dans un lamentable état. Il y a même un taxi de type R9 qui travaille la nuit mais qui n’a pas de feux arrière. L’opération de contrôle technique initiée par la municipalité pourrait donc redorer l’image du secteur « taxi » dans la capitale puisque les épaves seront automatiquement disqualifiées.

Dom