Peine de mort – Une cause mondiale pour la vie humaine
Hier, était la Journée européenne et mondiale contre la peine de mort. D’ailleurs, L’Union européenne(UE) détient une position de principe contre la peine de mort dont l’abolition mondiale représente l’un des principaux objectifs de la politique en matière de droits de l’homme. Cette année, elle attire plus particulièrement l’attention sur l’application de la peine de mort pour des infractions liées au terrorisme afin d’en réduire son utilisation. Pour sa part, le Parlement de Madagascar a voté un projet de loi sur l’abolition de la peine de mort en 2014, une peine qui n’a toutefois plus été appliquée depuis plus de 50 ans. En effet, la dernière exécution remonte à 1958. Par ailleurs, l’UE a salué cette étape historique. Madagascar s’est engagé sur la voie de l’abolition de la peine capitale depuis la signature en septembre 2012, du protocole se rapportant au « Pacte International relatif aux droits civils et politiques ». Pourtant, en 2015, 16 pays africains seulement ont officiellement aboli la peine de mort et 21 autres n’ont pas pratiqué d’exécution depuis plusieurs années. De plus, plusieurs pays au Nord de l’Afrique ont encore pratiqué la peine capitale durant ces dix dernières années.
Paradoxe
Contrairement à ce que l’on peut penser, ce ne sont pas tous les pays développés qui ont aboli la peine de mort. D’ailleurs, les Etats-Unis, qui fustigent des pays islamiques pour les exécutions, sont encore parmi les pays développés n’ayant pas totalement aboli la peine de mort. En effet, il y a encore de Etats qui utilisent cette pratique, qui a pourtant été prouvée comme inefficace dans la lutte contre les méfaits. La situation est quelque peu ironique lorsqu’on se rend compte que les Etats-Unis utilisent les Droits de l’Homme comme arme à travers le monde. Comme quoi, notre pays peut être avancé là où d’autres ne le sont pas encore. En outre, les défenseurs de l’abolition qualifient la peine de mort comme incompatible avec la dignité humaine. Elle constitue un traitement inhumain et dégradant. En plus de cela, elle n’a pas démontré qu’elle avait un effet dissuasif significatif et confère même un caractère irréversible et fatal aux erreurs judiciaires.
Recueillis par S.K.