Le spécialiste en politique publique, professeur au sein de nombreuses universités étrangères et invité du couple Ravalomanana, Jim Robinson qui est actuellement dans la capitale vient de dénoncer la corruption qui règne en maître au sein des démembrements de la Commune urbaine d’Antananarivo. Sans y aller par quatre chemins, ce dernier a clairement remarqué que la lenteur du travail au sein des arrondissements de la Commune urbaine d’Antananarivo ainsi que l’inefficacité de ces derniers résulte du fait que même pour un acte des plus simples, corruption est là. Dès son arrivée et à travers son ouvrage « pourquoi les Nations échouent », Jim Robinson avait déjà souligné le fait que si  certains « pays ont une économie fructueuse alors que d’autres non. Tout ça dépend de leurs institutions, des règles de la société qui canalisent l’énergie des gens, leurs ambitions, leurs compétences et talents dans différentes directions. » A travers sa remarque, ce dernier a donc fait savoir que la raison de l’échec des travaux de la Commune résulte du fait que celle-ci permet  cette corruption qui contribue énormément à la décadence de ses services. A cet effet, les responsables au sein de la Commune urbaine d’Antananarivo  ont annoncé que des mesures seront prises. Il s’agit notamment de contrôler les entrées et sorties d’argent au niveau des arrondissements et de la Commune même. De plus, le fait est que la présence de la corruption efface la confiance de la population à l’endroit de la commune et la redevabilité des responsables envers cette même population. D’un autre côté, la commune n’est plus capable de veiller sur le bien commun et répondre aux besoins de la ville d’Antananarivo. Selon le professeur Robinson, presque tous les services de la Cua sont touchés par le phénomène et à n’importe quel échelon. Dans le cadre de sa rencontre avec la Cua, le professeur Jim Robinson a visité le quatrième arrondissement de la ville d’Antananarivo ainsi que le fokontany 3G Hangar. Ce dernier a terminé sa visite par une rencontre avec les conseillers communaux qui ont été élus au nom du parti Tiako i Madagasikara et le couple Ravalomanana. Les autres conseillers ont donc été mis à l’écart, chose tout à fait normale lorsqu’on établit une stratégie de guerre.

Régis Kabary