Les feux continuent de ravager le pays. Même les zones censées être mieux protégées néchappent pas aux incendies criminels provoqués par des individus malintentionnés. De son coté, le ministère de l’Environnement, qui doit être le premier responsable de la protection des forêts, reste muet face à ces catastrophes.

Les incendies ravageant les réserves naturelles tendent à se multiplier dans la Grande île cette année. Après Nosy Komba à Nosy Be et Belobaka Mahajanga 2, c’est la réserve naturelle villageoise d’Anja, située à une dizaine de kilomètres d’Ambalavao, Région Haute Matsiatra, qui a été victime d’un incendie. Une grande surface de la réserve de renommée mondiale est partie en fumée. Malgré sa petite superficie de 13 000 hectares, la magnificence des paysages panoramiques et la grande accessibilité de sa biodiversité, notamment des lémuriens, font la célébrité de la réserve naturelle d’Anja. Son autre originalité est son mode de gestion locale par une association de villageois appelée « Anja Miray ». Pour rappel, la réussite de son mode de gestion communautaire a permis à cette réserve de générer 35 000 euros grâce à 12 000 visiteurs en 2011. Ce qui a permis à l’association Anja Miray de devenir l’un des lauréats du Prix Equateur au Brésil en 2012 parmi plus de 800 candidats.

Protection des aires protégées à renforcer

Un des grands efforts du régime en place dans le secteur de la conservation des forêts et de la biodiversité a été la mise en place de nouvelles aires protégées. Les derniers phénomènes d’incendie démontrent qu’à cet effort devrait s’ajouter le renforcement de la protection des aires protégées existantes, d’autant plus qu’un grand nombre d’aires protégées contribue au développement socioéconomique de Madagascar grâce aux revenus générés par l’écotourisme. Outre la sensibilisation régulière et le renforcement des capacités des communautés villageoises vivant au sein et autour des réserves naturelles, les lois et les dispositifs de protection des aires protégées doivent être renforcés.

Dom