Jeunesse – L’inégalité des sexes marquée dès le plus jeune âge
Hier, 11 octobre était la célébration de la Journée internationale de la fille et s’inspire cette année des 17 objectifs de développement durable. Le slogan pour cette année a été « Progrès pour les filles = progrès pour les Objectifs : ce qui compte pour les filles ». Le thème choisi souligne le potentiel que présentent les objectifs de développement durable (ODD) pour atteindre l’égalité des sexes et enregistrer des progrès pour les filles. Il existe peu de données relatives à de nombreuses problématiques qui affectent la santé, la sécurité et l’éducation des filles. Il sera essentiel de combler ces lacunes en matière de données pour atteindre les ODD et aider les filles à grandir, à apprendre et à s’épanouir. C’est un des grands défis du gouvernement de mettre en place une structure adéquate pour leur épanouissement. La célébration officielle de la Journée internationale des jeunes filles s’est tenue à Fénérive-Est depuis ce samedi 8 octobre. Elle a été organisée sous l’égide du ministère de la Jeunesse et des sports. Durant ces 4 jours, des formations sur l’informatique et entrepreneuriat ont été données aux jeunes filles de la localité.
Selon une étude de l’Unicef, par rapport aux garçons de leur âge, les filles âgées de 5 à 14 ans consacrent 40% de temps en plus, ou 160 millions d’heures supplémentaires, par jour à des tâches ménagères non rémunérées ainsi qu’à la collecte de l’eau et du bois. Cette étude fournit les premières estimations mondiales sur le temps que les filles consacrent aux tâches ménagères. Par ailleurs, les données révèlent que la répartition inégale du travail domestique commence très tôt, puisque les filles âgées de 5 à 9 ans consacrent 30% de temps en plus aux tâches par rapport aux garçons de leur âge. Les disparités s’accentuent dans les tranches d’âge supérieures. En effet, les filles de 10 à 14 ans y consacrent 50% de temps en plus. D’ailleurs, le rapport indique que le travail des filles est moins visible et rarement reconnu à sa juste valeur. Le temps qu’elles consacrent aux tâches domestiques réduit celui qu’elles peuvent passer à jouer, nouer des relations sociales avec leurs amis, étudier ou simplement être des enfants. L’on peut facilement reconnaître ces chiffres à travers le quotidien des jeunes filles malagasy souvent laissées-pour-compte. La grande majorité finissent malheureusement dans des mariages précoces, et sont sujettes à des violences conjugales. Ce qui se répercute sur leur progéniture et nourrit un cycle sans fin si l’on n’y met pas un terme.
Seheno Kely