L’écrivaine Annick Cohen de Comarmond s’intéresse plus à Madagascar que les malgaches et c’est l’impression que donnent ses romans. L’auteur Français né au Maroc, vit à Madagascar depuis de nombreuses années et enseigne l’histoire au Lycée Français d’Antananarivo. Ayant un penchant particulier sur l’histoire de notre pays, elle a publié des ouvrages relatifs au XIXè siècle sous le nom de Cohen-Bessy. On l’a surtout découverte après la sortie de son premier livre qui a été primé grande gagnante du prix Géo du voyage extraordinaire en 2010. « Une très belle aventure ! Peut-être ai-je été un peu agacée par la trame de l’histoire en elle-même mais ce n’est pas l’important. L’auteur a su créer une ambiance souvent envoûtante. L’amour et la passion pour cette terre transparaissent sans cesse. L’action se déroule au coeur d’une nature luxuriante, dans des paysages sublimes, là où vivent des ravenales, nom malgache des arbres du voyageur. Et puis, il y a les hommes, leurs coutumes, leur économie aussi: personnellement, j’ai tout appris  sur le graphite et son extraction. Enrichissant donc…et, je dirais que cette auteure est une excellente ambassadrice pour sa terre, tant elle a su partager sa passion », confie un fan des œuvres d’Annick Cohen de Comarmond.

Séance de signature

L’artiste vient juste de publier son nouveau livre intitulant « Un, deux, trois, navet… ». Un titre qui sonne comique mais Annick Cohen de Comarmond a ses propres raisons. « Un, deux, trois, carotte, navet… scandaient il n’y a pas si longtemps les enfants malgaches tout en parodiant l’exercice militaire. Bien que peu de gens, aujourd’hui, se souviennent encore du carotte-navet et que, même ceux qui ont chanté cette comptine dans leur enfance, aient oublié son origine, l’association improbable du un-deux militaire avec ces deux légumes prête déjà à sourire. C’est donc la raison pour laquelle j’ai souhaité réunir les anecdotes contées dans ce recueil sous ce titre. D’une part, elles se veulent toutes amusantes et légères, d’autre part la plupart exploitent le choc de deux cultures, de deux peuples – vazaha, malgaches – pour y parvenir. Travers des uns et des autres, quiproquos, incompréhensions, j’ajouterai que toutes ces histoires ont aussi un commun le fait qu’il s’agit d’histoires vécues soit par mes proches, soit par moi-même », explique l’auteur. Ainsi, dans le cadre de la sortie du nouveau livre, l’artiste organisera une séance de signature ce vendredi 14 octobre à 18h à la librairie Il était une fois sis à Ankorondrano. Les amateurs de belles écritures y sont conviés.

T.A.