L’attrait pour Madagascar commence à s’étendre de plus en plus au-delà de nos frontières et la Grande île gagne en popularité, pour de nombreuses raisons. Ce qui n’est pas étonnant si l’on se trouve au fait des potentiels et des opportunités qu’offrent ce petit paradis au beau milieu de l’Océan Indien. Si l’on parle de matières premières, il y en a en abondance, la main-d’œuvre, elle, garantie un retour sur investissement très rapide avec des perspectives de bénéfice jamais égalées. Pour la sécurité des investisseurs et des investissements, l’Etat s’est déjà engagé à servir leurs intérêts et cela quoi qu’il se passe. Et cela même s’il en résulte qu’il faut mater la totalité de la population et l’exproprier à coup de matraque et de grenade lacrymogène. Côté tourisme également, Madagascar a tout pour plaire, et il n’en est pas moins étonnant de voir qu’un des hôtels d’une des régions les plus prisées par les touristes soit sélectionné parmi les 25 meilleurs du monde. Malgré quelques aléas encore qui démontrent clairement que le monde est loin d’être parfait, la Grande île détient un potentiel. Malheureusement, seuls les malgaches ignorent ce qu’il en est réellement alors que les étrangers eux commencent à être de plus en plus nombreux à poser leurs valises.

A titre d’exemple, on parlera en premier de ces grandes firmes qui n’auraient jamais eu leurs produits sans la participation de notre pays. « Parmi les 250 filières végétales d’Yves Rocher à travers la planète, Madagascar est une pépite. Dotée d’une fantastique biodiversité (85% des espèces animales et végétales n’existent nulle part ailleurs), la Grande Ile regorge de plantes magiques. On compte 14000 espèces, dont 6500 ont un usage médicinal. »  Nous avons rapporté dans notre édition d’hier ce que la Grande île apporte à Yves Rocher et son entreprise jusqu’à maintenant. Une firme connue pour ses cosmétiques et ses parfums à travers le monde. Mais il n’y a pas qu’Yves Rocher dans son domaine car on peut également citer les produits Ushuaia dont certains puisent leurs composantes au sein de la Grande île. Dans d’autres domaines également, Madagascar intéresse. Toujours à titre d’exemple, « une délégation d’opérateurs Malaisiens est actuellement en visite à Madagascar. Leur venue a pour objectif d’effectuer un « réseautage » avec leurs homologues malagasy. Une rencontre qui a pour finalité de mener vers un partenariat. Des partenariats qui s’annoncent prometteurs pour la Grande île. Selon Christian Rasoarahona de la Malaysia Madagascar Business Council (MMBC), le gouvernement malaisien a mis en place un fonds pour les petites et moyennes entreprises. Ce projet a pour but de développer les activités d’exportation à Madagascar, étant donné que la Grande île figure parmi les pays pilotes pour l’exportation malaisienne. » Tous ces exemples démontrent clairement le fait que Madagascar est l’île au trésor du 21ème siècle. D’ailleurs, la précipitation de certains opérateurs chinois aux quatre coins de l’île, depuis Soamahamanina jusque dans les régions sud-est en passant par plusieurs localités de la capitale, prouve qu’il est là une opportunité à ne pas rater.

Les seuls qui ne sont pas au courant de cela sont les malgaches et surtout les tenants du pouvoir actuel. Le fait est que lorsqu’on a conscience de posséder quelque chose d’unique ou à envier par la multitude, si on veut la vendre, on la vend au prix fort et non pas avec seulement 2%  de redevances minières avec exonération sur les produits d’exploitation. La population, quant à elle, reste inerte face au pillage des ressources et la surexploitation du peuple. Pire encore, certains se rendent complices et défendent corps et âmes l’injustice qui règne au pays. Il est une chanson qui disait « C’est con le bonheur, ouais, car c’est souvent après qu’on sait qu’il était là ». Dans quelques années, les Malgaches pourront comprendre ces quelques mots et les relier à la situation actuelle du pays.

Ny Aina Rahaga