Assemblée nationale – Report de l’ouverture de la deuxième session ordinaire
L’ouverture de la deuxième session ordinaire à l’Assemblée nationale est reportée à cause du sommet du Comesa qui se déroule actuellement au centre de conférence internationale d’Ivato. Comme cause, les chefs d’institution et hauts responsables étatiques doivent être présents à ce sommet. Le report ne concerne que quelques heures mais non pas la date. Prévu à 9h du matin, l’ouverture de la session ordinaire à la Chambre basse a été reportée à 15h du même jour. Cette organisation n’aura aucun impact sur le respect de la Constitution. Au contraire, elle permetra à tous les députés de venir à temps sans aucun retard.
Cette deuxième session ordinaire des deux parlements sera très riche en programme et en événement. Bon nombre de groupes de pression attendent de pied ferme la réunion des députés et sénateurs pour déposer plusieurs requêtes. A part la loi des finances initiale, LFI 2017, de nombreux projets de lois, comme celui qui concerne le code minier, risquent d’être suivis de près par la population et l’état major politique. Ce dernier aura également l’occasion de s’attaquer légalement au pouvoir exécutif par le biais de la manipulation des parlementaires, surtout les députés qui ont le droit d’engager une motion de censure à l’encontre du Premier ministre ou une motion de déchéance contre le président de la République. L’évolution de la situation politique de Madagascar dépendra donc, en grande partie, de cette deuxième session extraordinaire du pouvoir législatif. La population attend si les députés et sénateurs vont agir avec intégrité et démontrer leur rôle de contre pouvoir face à l’exécutif ou continuer d’être des marionnettes qui ne font que lever les bras pour voter tous les projets de lois proposés par le Gouvernement. Depuis la mise en place de ce premier régime de la Quatrième République, les parlementaires n’ont jamais pu résister aux pressions venant du pouvoir exécutif. Ce dernier a toujours eu le dernier mot et est arrivé à s’imposer aux membres de la Chambre basse et de la Chambre haute.
Dom