Insécurité – Le trésor public de Tsididy attaqué !
Il n’y a plus aucune limite pour les malfaiteurs et malgré l’intervention rapide des forces de l’ordre, ils ont pu accéder aisément dans un lieu que l’on a toujours estimé impénétrable !
Environ 34 de la population malgache sont dans l’incapacité de subvenir à leur besoin alimentaire quotidien. Tel est le constat général de l’Institut national des Statistiques, suite à une enquête durant l’année 2014. L’accroissement du taux de pauvreté à Madagascar est alarmant, 76,5% en 2010 contre 68,7% en 2005. De ce fait, les mendiants qui errent dans les rues se font de plus en plus nombreux autant que les bandits pullulent comme des mouches. Le lundi 10 octobre, une tentative de vol a été déclarée dans le trésor public de Tsiroanomandidy, dans la Région Bongolava. Les bandits, pas discrets le moins du monde, avaient été découverts par le président de la boîte qui s’est empressé d’alerter les gendarmes de la région. Ces derniers étaient arrivés à la minute près, mais plus aucune trace des bandits. Aucune perte n’a été constatée, les voleurs avaient à peine eu le temps de pénétrer dans la maison. Il est clair que les quelques objets de valeur volés aux citoyens malgaches ne suffisent plus à ces cambrioleurs. L’attaque directe d’un trésor public est la preuve même que les malgaches sont pauvres. Qui en demandait la confirmation déjà ?
Le choix est vite fait
D’un point de vue objectif, la vie quotidienne d’une famille modeste est une rude tâche à accomplir. Avec les prix des produits alimentaires qui ne cessent d’augmenter, le coût de la Jirama qui ne correspond pas du tout à sa prestation, les véhicules de transport en commun qui s’y mettent également, les salaires médiocres, on ne sait plus où donner de la tête ! Ne pas oubliez ceux qui sont obligés d’acheter et de faire la queue pour obtenir un peu d’eau potable. Il ne faut pas s’étonner après que les voleurs reprennent directement leurs anciennes habitudes une fois sortis de prison. Maintenant c’est le trésor public, bientôt les banques auront elles aussi de quoi se plaindre. L’insécurité tout comme la pauvreté est à son comble, et cela dans pratiquement toutes les régions de Madagascar. Pas à pas, les brigands s’attaquent à ce qui leur semble être le plus favorable à leur profit. D’ailleurs, il ne se passe pas une journée sans qu’un voleur à la tire se manifeste dans les rues. Entre voler un téléphone portable et mourir affamé, le choix est vite fait. Par ailleurs, la situation n’est pas prête de changer, les riches se font de plus en plus riches, tandis que les pauvres deviennent de plus en plus fauchés. Aucune solution n’émane pourtant du gouvernement. Les dirigeants préfèrent obliger les misérables de dégager les rues, seul lieu où ils peuvent dormir, que de leur trouver un toit décent.
Athanase Muriel