Alors que la croissance économique de l’Afrique subsaharienne, à laquelle Madagascar appartient, a connu une hausse considérable durant l’année 2012 (4.3%), celle de la Grande île n’a pas suivi cette tendance régionale, en raison de la crise politique durant ces quatre dernières années, a annoncé la Banque mondiale dans un rapport d’analyse publié mardi. « La vie économique se ralentit. Les tendances positives observées l’année précédente semblent même s’inverser et la stabilité macroéconomique acquise au cours des précédentes années se fragilise de plus en plus. Seules les activités minières en cours d’exploitation sont isolées à un certain degré de l’effet de la crise politique », affirme l’institution. Depuis 2012, Madagascar figure parmi les pays ayant un taux de croissance très faible, et rejoint les pays qui sont également victimes d’une lourde crise politique, notamment le Guinée-Bissau et Mali.
Ralentissement
Concernant la situation durant le premier semestre de cette année, seul le secteur minier a pu soutenir l’évolution économique du pays, a-t-on indiqué dans le rapport d’analyse. Le secteur tourisme, le marché des produits pétroliers, les activités des entreprises franches, tous les secteurs clés ont connu une régression selon les indicateurs enregistrés sur les cinq premiers mois. Selon toujours les prévisions de la Banque mondiale, cette régression des activités économiques s’étalera sur le second semestre de l’année 2013. D’autant plus que la situation dans le pays est fortement conditionnée par le contexte politique qui prévaut. «  Ainsi, pour 2013, nous projetons à 3.3% la croissance du PIB global et 1.8% celle du PIB non-minier. Nos projections pour l’année 2014 reposent sur une hypothèse de réalisation des élections en 2013. Par ailleurs, le marché international reste une alternative favorable, à condition que les intentions des autorités soient claires pour permettre au secteur privé de réagir», affirme la Banque mondiale.

Recueillis par Riana