Ceni – « Code de bonne conduite » pour les partis politiques
Les ateliers se suivent et se succèdent pour la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) de Madagascar, en vue des prochaines échéances électorales. C’est ainsi que l’atelier de réflexion et de travail sur le code de conduite des partis politiques en période électorale a été ouvert hier au siège de la Ceni Madagascar à Alarobia. Aussi, cet atelier s’inscrirait dans le prolongement des précédents ateliers ayant inclus tous les acteurs potentiels du processus électoral mais surtout des partis politiques. De ce fait, plusieurs partis échangeront sur la « conduite » à adopter en période électorale ainsi que de l’importance de l’existence d’un tel code à l’endroit des partis politiques et des politiciens à Madagascar. L’atelier durera en tout et pour tout deux jours et se terminera donc ce jour. Organisé avec l’appui de l’Organisation international de la Francophonie (Oif), les discussions seront conduites par deux experts étrangers de l’Oif à savoir le délégué général aux élections du Mali et président du réseau des compétences électorales francophones, Siaka Sangare, ainsi que le président de la commission « Elections Cameroun », Samuel Azu’u Fonkam. Les travaux ainsi que le code proprement dit se baseront sur les expériences de quelques pays francophones combinées des réalités vécues par les partis politiques malgaches.
Autodiscipline
Le but de l’élaboration de ce code de bonne conduite est en premier d’assurer le bon déroulement des prochains scrutins mais également d’instaurer un climat apaisé entre les partis. Pour sa part, le président du Ceni Madagascar Hery Rakotomanana a souligné qu’il sera question d’assurer la transparence du processus électoral. Non pas que ce code se substituera au code électoral déjà existant mais instaurera entre les partis et les candidats et leur imposera en quelques sortes le respect d’autrui non seulement durant les campagnes mais sur toute la durée de la période électorale, depuis la convocation des électeurs jusqu’à la proclamation officielle des résultats. Les avis divergent au sein des partis concernant la mise en place d’un code de bonne conduite. Certains pensent en effet qu’il est réellement nécessaire d’édifier ce qui sera une discipline à suivre alors que d’autres sont d’avis que cela ne changera guère les choses. Le fait est que si certains partis s’autorisent à ignorer le code, la Ceni ne dispose que d’un pouvoir d’interpellation en non de sanction. Toutefois, la Ceni reste optimiste du fait que l’élaboration du code de bonne conduite se fera de la manière la plus inclusive possible. Selon Alphonse Andrianambinina du parti Leader Fanilo, les premiers à ne pas suivre les règles sont toujours les tenants du pouvoir. En atteste par exemple la gabegie qui règne au sein de l’Assemblée nationale concernant les changements de groupes parlementaires, chose déjà interdite par la loi fondamentale. Dans tous les cas, la première des bonnes conduites à adopter sera et restera toujours le respect des autres, de la loi et surtout des choix des électeurs.
Ny Aina Rahaga