Pièce de théâtre contemporain – A la recherche des canards perdus à l’IFM
Prévu le vendredi 25 octobre à 19h, le spectacle intitulé « à la recherche des canards perdus » de la compagnie française Vertical Détour est reporté ce samedi à 15h à l’Institut Français de Madagascar à Analakely. Cette pièce théâtrale écrite par Frédéric Ferrer raconte l’histoire de 90 canards jaunes en plastique, lâchés par la Nasa dans un glacier du Groenland pour mesurer la vitesse du réchauffement climatique. Attendus quelques semaines plus tard dans la baie de Disco, les canards ne réapparaissent jamais. « J’ai souhaité faire une conférence sur des petits canards jaunes en plastique, car je veux livrer publiquement le résultat de ma recherche et de mes investigations sur ces palmipèdes. La conclusion à laquelle je suis arrivé est effrayante, affligeante et désespérante sur le monde que nous préparons pour nos enfants. Je veux rendre public ce que j’ai découvert. Comme personne en France et dans le monde ne fait aujourd’hui de conférence sur ces petits canards jaunes en plastique, j’ai décidé de m’investir personnellement dans cette mission. C’est ma manière de participer et de travailler à l’invention d’un monde meilleur» explique l’auteur.
Né en 1967, Frédéric Ferrer suit une formation d’acteur à Paris et mène en parallèle des études en sciences humaines. Agrégé de géographie en 1991, il se tourne vers le théâtre et signe sa première mise en scène en 1994 avec « Liberté à Brême » de Rainer Werner Fassbinder. Depuis 2004, il crée des spectacles à partir de ses textes où il interroge notamment les figures de la folie (« Apoplexification à l’aide de la râpe à noix de muscade » et « Pour Wagner ») ou les dérèglements du climat (« Mauvais Temps », « Kyoto Forever » et « Comment j’ai appris à ne plus m’en faire et à aimer le réchauffement climatique »). En 2010, il décide de raconter des espaces. Il se lance alors dans un cycle de cartographies théâtrales du monde, entre conférence et performance, où il traite de territoires inattendus : après « A la recherche des canards perdus » et « Les Vikings et les satellites », qu’il a présentées dans de nombreux théâtres et festivals, il vient de créer une troisième cartographie en décembre 2012, « Les déterritorialisations du vecteur ».
Recueillis par Nirina Rasoanaivo