Alimentation – Les cultures doivent s’adapter aux climats
La qualité de vie d’une population dépend de la qualité de son alimentation, c’est indéniable. Et une population bien nourrie est beaucoup plus productive que celle qui a faim. Ce n’est pas seulement une question de productivité mais l’alimentation est aussi une question de droit et de dignité humaine. Pourtant, une personne sur 9 va se coucher le ventre vide chaque soir à travers le monde, ce qui équivaut à 800 millions de personnes au total. Et rien qu’à Madagascar, 2000 nouvelles bouches sont à nourrir tous les jours, alors que ceux qui sont déjà là peinent à trouver de quoi manger. C’est pour faire face à cette faim mondiale que la Journée mondiale de l’alimentation a été créée. Elle est célébrée le 16 octobre, et cette année, le thème a été « le climat change, l’alimentation et l’agriculture aussi ». Cette journée mondiale porte sur 7 domaines différents à savoir les forêts, l’agriculture, l’élevage, le gaspillage alimentaire, les ressources naturelles, la pêche et les systèmes alimentaires. Chacun de ces domaines a un impact sur notre alimentation d’aujourd’hui. «Les températures plus élevées et les aléas météorologiques compromettent déjà la santé des sols, des forêts et des océans dont dépendent le secteur agricole et la sécurité alimentaire», a déclaré hier, José Graziano da Silva, Directeur général de la FAO, au cours de la cérémonie de la Journée mondiale de l’alimentation. Cette situation est vraie partout, et surtout à Madagascar. A rappeler que le phénomène El Niño a eu des impacts irrémédiables sur le climat Sud, ce qui a provoqué une raréfaction des denrées alimentaires dans cette partie de l’île. C’est une des nombreuses conséquences du changement climatique. C’est pourquoi, il est important d’adapter les méthodes d’agriculture aux changements climatiques. En d’autres termes, il faudra produire plus en utilisant moins de ressources naturelles. Cet objectif est pourtant loin d’être atteint pour La Grande île. En effet, dans la mesure où 96% de la population sont des agriculteurs. Néanmoins, ils sont loin des rendements standards par kilomètre carré car le pays continue toujours a importé son aliment de base : le riz. Il est encore plus malheureux de savoir qu’entre 1960 et aujourd’hui, il ne reste plus que 4% des terres cultivables en ce temps qui le sont toujours actuellement. Et les feux de brousse continuent à faire ravage au nom d’une culture sur brûlis. Pour faire court, Madagascar est encore loin de la révolution que cette journée veut faire véhiculer.
Seheno Kely