80 000 tonnes, telles est la quantité de litchis prévue à exporter cette année. Le comité technique en provenance de la Région Antsinanana et celle d’Analanjirofo se réunissent aujourd’hui pour définir la date officielle de l’ouverture de la prochaine campagne de collecte. La récolte de cette année s’est améliorée, notamment dans la partie Est de l’île (parmi les plus grands producteurs de litchis du pays), annoncent les opérateurs. Cela malgré les dégâts laissés par le passage du cyclone Giovanna. D’après les résultats de prospection faits par le Centre Technique Horticole de Tamatave (CTHT) au mois d’octobre, le développement des fruits de cette année est légèrement en avance par rapport à l’année 2012. Par ailleurs, le pourcentage de nouaison a été particulièrement élevé cette année et la charge en fruit serait supérieure à celle de 2012. En outre, le retour de la production dans la zone de Brickaville pourrait également garantir un approvisionnement en fruits nettement supérieur à l’année dernière, ainsi qu’aux besoins des exportateurs.
Amélioration
Par conséquent, après analyse de l’ensemble des données, ils maintiennent que la maturité d’une quantité de fruits suffisante pour démarrer la campagne de collecte sera atteinte durant la semaine 46. L’analyse des dates d’ouverture des années antérieures permet d’affiner cette période. Notons que la prospection faite au mois d’octobre a porté sur 1360 pieds. 627 pieds étaient au Nord de Tamatave, tandis que 733 se situaient dans le Sud de Tamatave. Cette prospection a indiqué que les fruits de tous les arbres visités étaient encore verts. Mais la filière litchis ne sera véritablement rétablie que dans deux ans environ, selon le constat des experts. Pour cette année, 80% des objectifs attendus ont été atteints. En effet, la production de litchis a été fortement menacée par la propagation de la maladie des abeilles, le varroa, notamment en 2010 et 2011, cette maladie qui mine la population des abeilles s’est propagée dans les zones de production de litchis, notamment au Nord et au Sud de Toamasina, elle a ainsi affecté la production de litchis. Par conséquent, les litchis ont été de mauvaise qualité surtout en termes de calibre. La campagne de 2011 a été marquée par une baisse de la production, soit un gap de 6 000 tonnes. La baisse de la production a été expliquée davantage par la mauvaise condition climatique. Par ailleurs, la montée de nouveaux pays concurrents comme le Mozambique et l’Afrique du Sud sur le marché européen est également une menace pour le pays. Après la prise de mesure sur cette situation en 2012, la production commence à augmenter depuis la dernière campagne.

Recueillis par Riana