Ministre de l’Energie – L’incendie de biens publics est inacceptable
Dans la nuit de samedi au dimanche dernier, environ 400 personnes se sont ruées sur les locaux de la Jirama à Farafangana, lasses des délestages dans la localité. Suite à cela, le siège de la société d’Etat en charge de la distribution d’eau et d’électricité dans cette ville a fini incendié. Plus précisément, ce sont les locaux administratifs de la société qui a été mis à sacs puis brûlés par les assaillants. Ces derniers ont donc épargné le magasin de stockage ainsi que la centrale thermique de Vohiposa, concentrant leur rage sur le bureau régional de la Jirama. Face à cela, le ministre de l’Energie par intérim, également ministre de l’Economie et de la planification, n’est pas resté de marbre. Aussi, le Général de Corps d’armée Herilanto Raveloharison a condamné sans équivoque le geste de ces quelques personnes qui, en plus d’avoir brûlé les documents dans le bureau de la Jirama Farafangana, ont également volé des ordinateurs et un coffre. Tout en soulignant que Farafangana n’était pas la seule localité à avoir subi des problèmes dans la distribution d’électricité. En effet, Mahajanga, Maevatanana, Antananarivo ou encore Diego ont aussi subi les affres du délestage ces derniers temps sans pour autant que la population ait brûlé quoi que ce soit. Ainsi, pour le ministre Herilanto Raveloharison, la destruction de bien public dont l’incendie des locaux de la Jirama sont condamnables au plus haut point.
Des solutions
Le ministère de l’Energie ainsi que la Jirama s’activent déjà à solutionner les problèmes de la distribution d’électricité dans les régions touchées. Pour Maevatanana par exemple, la ville a été dotée de groupes électrogènes pour remplacer les machines défaillantes. En ce qui concerne les problèmes de carburants, ce dernier affirme que les approvisionnements sont déjà en cours de route pour rejoindre les villes qui en ont besoin. Pour Rakotorova Rabetsara dit Ralita, défenseur des droits des consommateurs, ce dernier abonde dans ce sens. Malgré le mécontentement des consommateurs, il est inapproprié d’exprimer le mécontentement par de tels gestes de violence. Mais selon ce dernier, la Jirama a aussi sa part de responsabilité en ne disant pas les vrais problèmes qui minent le bon fonctionnement de cette société d’Etat. Toujours est-il que pour Ralita, les consommateurs s’accommoderaient plus d’une hausse des factures que du prolongement des délestages déjà insupportables. Les actions citoyennes sont encouragées pour de telles revendications au lieu de la violence et des destructions des biens publics. D’ailleurs, le ministre de l’Energie Herilanto Raveloharison de souligner qu’il faudra remettre en état ces infrastructures. Aussi, avec de l’argent qui pourrait servir à bâtir autres choses, on devra encore refaire les mêmes. Cela n’amènera jamais aucun développement.
Ny Aina Rahaga