Incendie à la TVM – Une simple fausse alerte !
Hier matin, un « petit incident » avait éberlué la majorité des habitants de la ville d’Antananarivo. Un feu s’est effectivement déclaré dans la maison de la chaîne publique de la capitale, la Télévision Malagasy (TVM), située à Anosy. D’après les informations reçues, les quelques gendarmes chargés de la sécurité du lieu avait procédé à un ménage dans leur maisonnette et aurait malencontreusement brûlé les déchets au lieu de les jeter dans les ordures. Les flammes s’étaient propagées sur un fil, provoquant ainsi un court circuit mais le pire a été évité de justesse.
Les pompiers sont vite arrivés sur les lieux limitant ainsi la catastrophe. Un mauvais souvenir du 26 janvier 2009 avait brusquement surgi à la surface. Certaines personnes gardent effectivement en mémoire le drame qui était survenu ce jour, et qui avait détruit le bâtiment de la TVM et RNM (Radio nationale malagasy). Cette chaîne publique fait usage de patrimoine national de Madagascar mais fait pourtant l’objet de nombreuses mauvaises décisions qui tend à nuire son image. En tant que richesse malgache, la chaîne ne devrait – elle pas briller plus que les autres ? Non le contraire.
Totale imprudence
Dix mois maintenant que la chaîne nationale malagasy fonctionne sans directeur, depuis le brusque congédiement de Lantomalala Rasata en janvier dernier. Et quand le chat n’est pas là, les souris dansent. Ou plutôt, quand il n’y a pas de chat, les souris font la fête. Jusqu’à maintenant effectivement, l’Etat n’a pas bougé le petit doigt pour trouver un remplaçant à l’ancien directeur. Laissant ainsi libre cours aux employés. Il préfère se consacrer à autre chose, tout comme les agents communaux perdent leur temps à de choses futiles comme chasser les marchands ambulants au lieu de se consacrer aux besoins réels de la population. Ceci dit, le feu n’était qu’une fausse alerte. Cependant la présence des gendarmes en ces lieux amène à se poser certaines questions. En effet, il s’agit là d’une chaîne de télévision et non d’une banque relativement puissante. Pour quelles raisons l’Etat prend la peine de poster des gardes d’une telle envergure pour surveiller de simples matérials électroniques ? Le risque éventuel d’un coup d’Etat serait-il en vigueur ? D’ailleurs, une horde de représentants des forces de l’ordre était venue quadriller le périmètre dès que l’alerte avait été donnée. L’action était quelque peu inutile dans la mesure où il ne s’agissait que d’une fausse alerte, mais les coupables avaient été sévèrement punis par deux généraux, d’après les dires de quelques témoins. La stupidité de brûler des déchets dans un espace clos relève effectivement d’une totale imprudence.
Athanase