Njakatiana interprète les œuvres de Jérôme Randria – « L’organisateur n’a pas eu notre consentement », dixit sa famille
Les œuvres artistiques et littéraires font partie de la vie intégrante de toute la société. Pourtant, les créateurs de ces œuvres ne vivent, ni ne profitent de leur talent et de leur travail. De plus, depuis plusieurs années, les problèmes de droit d’auteur ne sont pas encore résolus et restent toujours d’actualité. Les artistes ont toujours revendiqué leurs droits concernant les copies mais jusqu’à maintenant, ils n’ont reçu aucun résultats satisfaisant.
Après les polémiques sur les chansons de Black Nadia, interprétées lors d’un concours de chant national, c’est maintenant au tour de la famille de Jérôme Randria de hausser le ton. Le grand public a déjà été mis au courant dans les médias que Njakatiana donnera un concert ce week-end au Ccesca Antanimena où le crooner interprètera les chansons de Bessa et de Jérôme Randria pour l’occasion. Pourtant, la famille de l’artiste affirme que l’organisateur de cette manifestation musicale n’a jamais eu l’autorisation de la famille. « Nous n’étions pas informés de la tenue de cet évènement. Nous l’avions juste vu sur des spots publicitaires et sur internet alors que nous devrions être les premiers à être contacté. A vrai dire, l’organisateur n’a pas eu notre consentement », explique le fils du défunt l’artiste.
Selon les informations recueillies, l’organisateur a déjà suivi les procédures au niveau de l’Office malagasy des droits d’auteur (Omda). Les droits voisins des artistes-interprètes ne peuvent être transmis qu’à des tiers. Cela se réalise par une convention conclue entre l’artiste-interprète et la personne ou la société à laquelle il cède des droits. Les artistes-interprètes cèdent généralement leurs droits patrimoniaux au producteur du film ou de la chanson qu’ils interprètent. Ce qui mène à dire que la famille de la propriétaire de l’œuvre interprétée devra également avoir sa part dans la recette. Par ailleurs, il existe deux cas importants dans lesquels une telle autorisation n’est pas nécessaire : la communication de la prestation dans un lieu public lorsqu’elle n’est pas utilisée dans un spectacle et si l’accès au lieu est gratuit. Dans ces deux cas, une rémunération est perçue au bénéfice des artistes-interprètes. Ce qui n’est pas du tout le cas de cet événement. La famille de Jérôme Randria a ainsi interpellé l’Omda pour rectifier les procédures d’organisation de spectacle afin d’éviter des conflits entres artistes, producteurs ainsi que le public.
T.A.