De mauvais combats d’arrière-garde De vaines escarmouches polluantes
En démocratie, système dont tout le monde se réclame d’appliquer les principes, et la Transition ne fait pas exception, il n’est que normal que chaque citoyen jouissant de ses droits civiques ait le droit de se porter candidat à toutes les élections lorsqu’il remplit les conditions spécifiques à chacune de ces élections. Abondance de biens pourtant nuit parfois. C’est peut-être le cas quand 41 candidats, même si le chiffre a été ramené à 33, se présentent au jugement d’une consultation populaire pour la désignation du prochain Président de la République. Le moins que l’on puisse dire c’est que l’on peut considérer ce nombre comme excessif et qu’il a contribué à une pollution de l’air, atmosphère trouble pour ne pas favoriser un choix serein par les électeurs. Il est vrai qu’ils ont payé d’avance pour avoir le droit de faire un score de 0, quelque chose, autrement on aurait pu imaginer un barème de pénalités non pour les punir de leur impudence, mais en sanction des actes de pollution. Suite aux scores peu honorables on aurait pu espérer que ceux d’un tel niveau feraient preuve de grande discrétion, à défaut de se résoudre à raser les murs. Il en est quelques-uns qui tout à leur honneur ont fait preuve de cette décence, tel n’est pas le cas de tous. Les résultats ne leur ont pas servi de leçon pour se faire une idée de leur juste valeur, en termes de cote populaire s’entend. En voilà un qui comme la grenouille qui se veut aussi grosse que la vache, donne de la voix pour se déverser en menace, « il faut compter sur lui pour entreprendre des initiatives d’opposant ». Brrr, brrr, personne n’en tremble. Heureusement que son audience s’arrête au portail de sa courette, c’est que pour l’instant le climat est tendu dans une ambiance morose. Les rumeurs enflent de toutes parts mêlant toutes sortes de ragots à des confidences de source sûre à ce qu’on dit. Pareilles à des rumeurs, ces prétendues confidences s’apparentent souvent à de simples échos d’arrière-cuisine et à de vulgaires bruits de chasse d’eau. Les consultations et autres négociations s’annoncent devoir se dérouler sous l’égide d’âpres marchandages.
Léo Raz