Réhabilitation de la RN5 – Reprise des travaux
Le mauvais état de l’axe de la RN5, reliant la ville de Foulpointe à celle de Toamasina, affecte considérablement la vie des habitants et les activités économiques dans cette partie de l’île, cela depuis près de deux ans maintenant. Des travaux de réhabilitation ont été faits au début de l’année, mais la finition a été retardée, puis suspendue quelques mois après. Selon les informations recueillies récemment, l’interruption des travaux est liée à un problème de gestion des fonds. En effet, le budget alloué à la réhabilitation de cet axe est de 4 milliards d’Ariary, alors que la somme attribuée par la société Mainland, le premier garant de la réhabilitation de cette route, a largement dépassé ce montant. Récemment, un transfert de gestion a eu lieu dans cette société. Mais la réfection de la route a repris le 14 octobre dernier. Selon la société Mainland, 40% des travaux ont été réalisés. La réhabilitation totale de cet axe est prévue au mois de janvier. Les entrepreneurs envisagent de terminer les travaux avant la fête de fin d’année pour permettre une festivité sereine aux habitants et aux habitués de cette route.
Prévision pour 2014
En effet, la portion reliant Toamasina à Foulpointe est la plus impraticable de la RN5. Cette route de 60 km est presque infranchissable pour les voitures légères depuis quelques mois et les véhicules mettent deux heures pour relier Toamasina à Foulpointe. Cette situation nuit au tourisme dans ces localités, notamment durant la haute saison de cette année. Alors que Foulpointe a pu rivaliser la ville de Majunga en termes de visite des touristes locaux, le mauvais état de la route a fait régresser le secteur cette année. La réhabilitation de cette route pourrait donc améliorer cette situation l’an prochain. En raison de l’accroissement du nombre de véhicules et une pratique généralisée des surcharges, les charges d’entretien routier augmentent, et les ressources nationales qui lui sont allouées sont insuffisantes, malgré les efforts enregistrés au travers de la mobilisation d’une redevance sur le prix du litre de carburant. Notons par ailleurs que le réseau routier de la Grande île est étendu, de faible densité et dans un état souvent précaire. Les conditions climatiques et géographiques rendent fragile et souvent difficile l’accès aux régions. Alors qu’un réseau de transport fiable dans un pays constitue un élément déterminant pour son développement social et économique car il facilite la mobilité, les échanges commerciaux, le tourisme, l’accès à l’emploi et aux services sociaux de base, et la valorisation des ressources.
Recueillis par Riana