Hery Rajaonarimampianina a, une fois de plus, annoncé sa volonté de discuter avec les forces politiques en divergence d’opinion avec le régime. Une volonté politique qu’il a déjà annoncée à maintes reprises mais qui n’a jamais été traduite en action. Pourtant, chez l’opposition,  des efforts allant dans le sens de la trêve politique sont déjà constaté.

Aucune manifestation politique, ni grève de contestation n’ont été organisées dans la capitale, durant l’accueil de sommet du Comesa. Cela démontre que les politiciens et syndicalistes malgaches ne sont pas si « sauvages » comme certains des dirigeants le disent. Pourtant, ce sommet qui n’a eu que la présence d’un unique président, parmi les hôtes, était une occasion en or pour l’opposition de démontrer aux yeux des invités que la bonne gouvernance, la stabilité politique et le développement de Madagascar ne sont que des théories sur papier.

L’opposition malgache a choisi de se faire discret pendant le sommet pour ne pas déranger cet événement tant important par le régime. La trêve politique a été respectée durant près d’une semaine, surtout pendant les deux dernières journées du sommet. Même les associations et syndicaux ont opté pour le report de leurs manifestations qui n’ont aucunement du lien avec de la politique. C’est le cas du syndicat des greffiers qui a annoncé le report de sa grève à cause du  sommet du Comesa. Même les mouvements et plateformes politiques connus par leurs discours très sévères envers le régime ont pris la mesure de donner une image de stabilité au pays. Pourtant, le régime a tout simplement ignoré ce geste d’apaisement et de trêve,  aucun des hauts responsables au sein de l’Etat n’a eu la gentillesse d’adresser un mot de reconnaissance à l’endroit de l’opposition.

La situation politique du pays risque, toutefois, de reprendre son rythme, après le sommet du Comesa. L’ouverture de la deuxième session ordinaire du parlement va certainement semer encore plus la discorde puisque ce sera une occasion, pour tous ceux qui en veulent au régime, de tout faire pour prouver que ce dernier n’est plus dans la capacité de diriger le pays. Une plateforme de l’opposition a déjà annoncé son intention de tenir une colloque nationale avec comme objectif de sortir une résolution pour obliger les dirigeants de partir.

Dom