Le ministre des Affaires étrangères mauricien Seetanah Lutchmeenaraidoo a tenu une conférence de presse hier avec son équipe afin de faire part de sa vision de l’avenir de la région Océan indien et surtout de la coopération entre Madagascar et Maurice dans les années à venir. A la fin du 19^ème sommet du Comesa, ce dernier de souligner que l’avenir de Madagascar et des autres Iles de l’océan indien se trouve surtout et d’abord dans l’intégration régionale. Il semblerait en effet que les deux pays aient un destin commun et doivent par conséquent commencer à travailler ensemble à travers quoi nous ne dépendrons plus de l’Occident et des aides que ces derniers veulent bien nous octroyer. En ce sens que les deux pays pourraient très bien compter l’un sur l’autre, mais intégrer également les autres Iles de l’Océan indien à savoir les Seychelles, La Réunion et les Comores. Aussi, le ministre des Affaires étrangères mauricien insiste sur le fait qu’il est temps que ces pays se donnent la main et forcent les autres à travailler à ce rassemblement. C’est à travers cette coopération et seulement par cette voie que les iles de l’Océan indien arriveront à faire décoller leurs croissances respectives.

Discussions et respect

Cette intégration régionale ne pourra se faire que si le respect mutuel est instauré entre les parties prenantes. Ainsi, le ministre des Affaires étrangères mauricien Seetanah Lutchmeenaraidoo a déjà engagé des discussions avec le président de la République malgache ainsi qu’avec plusieurs des membres du gouvernement actuel afin de trouver les terrains de coopération possible. Suite à ces discussions, les deux parties ont décidé de mettre en place une commission de coopération Maurice-Madagascar dont l’accord cadre sera soumis au parlement malgache semblerait-il durant cette deuxième session ordinaire. La commission se réunira pour la première fois à Port-Louis avant la fin de cette année afin d’établir un premier agenda de projet. Une deuxième réunion sera ensuite organisée à Antananarivo au début de l’année 2017. La commission sera composée essentiellement des décideurs politiques des deux pays. Ces initiatives aboutiront à la mise en place d’une Zone Economique Spéciale (Zes). Pour le ministre des Affaires étrangères mauricien, l’enjeu concerne surtout la mise en place de bases solides de coopération pour les générations à venir mais aussi de favoriser la venue d’investisseurs dans la région.

Ny Aina Rahaga