Délestage – Des solutions après la révolte populaire
L’Etat trouve facilement des solutions pour le délestage après que la population a démontré son ras- le-bol avec les coupures intempestives de l’électricité. Quelques jours seulement après l’attaque contre le bureau de la Jirama Farafangana, un groupe électrogène a été envoyé sur place pour renforcer le générateur déjà disponible. Selon une source locale, le nouveau groupe va augmenter jusqu’à 500kw la production d’électricité à Farafangana. Cela n’est pas encore suffisante pour combler le besoin de 840kw mais va par contre raccourcir les temps de coupure. Un autre générateur venant de Sambava sera également envoyé à Farafangana.
Cette mesure prise par l’Etat est interprétée comme une solution politique car son objectif principal n’est pas de résoudre le problème de distribution d’électricité mais plutôt de calmer la furie populaire. En effet, le régime a besoin de stabilité et fait tout pour éteindre toutes formes de foyers de tension et de mécontentement populaire. Pourtant dans la pratique, le peuple est toujours obligé de se révolter pour pouvoir être entendue par les dirigeants. C’est le cas des manifestations contre le délestage dans plusieurs localités notamment à Toamasina, Maevatanàna, Ambositra, et dans divers quartiers de la capitale.
Les employés de la Jirama ont déjà apporté des explications précises sur le fond du problème de délestage que les dirigeants n’arrivent pas à résoudre. En réalité, le non payement des factures de la part des administrations étatiques serait l’une des principales causes de la destruction progressive de la Jirama. Comme riposte, l’Etat n’a d’autres positions que d’avancer la nécessité des projets de construction d’infrastructures de production d’électricité utilisant l’énergie renouvelable. Récemment, le ministère de l’Energie a annoncé que le fuel lourd produit à Tsimiroro sera bientôt disponible pour alimenter les groupes électrogènes de cette compagnie nationale d’eau et d’électricité.
Dom