Sommet de la Comesa – La diplomatie malgache a montré ses limites !
Pour la première fois de son histoire, Madagascar a pu organiser un sommet international, et ce, malgré des défaillances constatées de visu. Par contre, seuls 2 invités de marque sur 18 attendus ont répondu présents et pour les observateurs, c’est une énorme déconvenue pour l’honneur du pays. Le secteur de la diplomatie est ainsi pointé du doigt !
Le remaniement se précise, selon les observateurs, d’autant qu’il a été avancé après la fin du sommet de la Comesa, un test grandeur nature de l’efficacité, non seulement de notre capacité d’organisation d’une envergure régionale et même mondiale, mais aussi et surtout de la diplomatie malgache. Evidemment, on peut s’améliorer très vite pour ce volet organisationnel tandis que la diplomatie est un art dont la maîtrise n’est jamais totale et exige du temps. Selon les experts, c’est toute une stratégie qu’il faudra voir et revoir dans son ensemble et dans ses détails, et dans un cas d’échec, il faudra tout reconstruire et élaborer une nouvelle approche. C’est le cas du sommet de la Comesa qui s’est tenu cette semaine à Madagascar pour les observateurs mais aussi pour l’ensemble de la population malgache. Effectivement, beaucoup s’attendaient à constater la venue massive de chefs d’Etat d’autant qu’il s’agit d’une réunion régionale où la distance à parcourir n’est pas énorme. Pire, même nos voisins mauriciens, seychellois et comoriens n’ont envoyé que des … « seconds couteaux » alors qu’ailleurs, aucun autre événement d’envergure planétaire ne pouvait les retenir. Apparemment, la solidarité des îles de l’Océan Indien est une valeur qu’on ne pratique pas au sein de la Coi !
C’est aussi le cas du Swaziland qui se trouve à quelques heures de vols seulement de la Grande Île, ou du Kenya où la liaison aérienne entre les deux capitales est établie depuis des lustres, ou encore du Malawi, un pays voisin de la Zambie et du Zimbabwe dont les présidents ont été bel et bien chez nous.
Largement excusé
Certes, il fallait s’attendre à ce que le président soudanais Omar El-Béchir ne fait pas le voyage, de peur de se retrouver finalement à La Haye et non plus à Antananarivo. De même, le président congolais Joseph Kabila, l’autre exemple de l’Afrique, est largement excusé puisque ce dernier est encore occupé à faire avaler à son peuple une prolongation de deux ans pour son mandat présidentiel. Et puisqu’il n’y a aucune honte à recevoir Robert Mugabe, la diplomatie malgache aurait dû fournir un petit effort pour inciter le président burundais Pierre Nkurunziza, le président érythréen Isaias Afwerki, et le président djiboutien Omar Guelleh ! Au total, cela aurait pu faire moins d’une dizaine de chefs d’Etat présents lors de ce sommet, qui pourtant, reste très couru par ces très hautes personnalités – dont le président de la république de Madagascar – lorsqu’il est organisé ailleurs.
Les observateurs arrivent ainsi à une simple conclusion : la très grande partie de ces chefs d’Etat n’ont tout simplement pas voulu faire le déplacement et ont plutôt demandé aux remplaçants d’enlever leurs survêtements et d’enfiler le maillot pour être présents sur le terrain. Ainsi, beaucoup s’attendent à ce que la diplomatie malgache tienne compte de ses erreurs et s’active sérieusement pour rameuter la monde entier afin d’effacer cette honte collée sur le visage de la Nation. Mais apparemment, les tenants du pouvoir actuels semblent ne pas être de cet avis et annoncent déjà sur tous les toits qu’au moins 44 chefs d’Etat seront présents pour le sommet de la Francophonie du mois de novembre prochain.
En tout cas, cet optimisme du comité d’organisation est loin d’être partagé d’autant que pour l’échauffement, on a obtenu une note de 2 sur 18 et dans une école primaire, cela fait en tout une moyenne de 1,5 sur 10. De quoi renvoyer l’élève chez ses parents !
Teddy Bear