Les poètes occupent une place spécifique dans la société. Ses œuvres parlent au cœur et aux sens de l’homme, et elles apportent un enrichissement émotionnel ou spirituel. Une des qualités que les poètes disposent, est le courage de dénoncer, d’exprimer, de soulever ou même de faire révolter contre les injustices sociales, les systèmes politiques, les abus de pouvoir ou  encore l’intolérance des religions. Mais ce qui les différencie des autres amateurs de belles écritures, les poètes expriment à voix haute ce que tout le monde pense si bas. Madagascar a aussi des poètes qui ont toujours parlé de la compassion de la société malgache. Parmi eux, figurent les jeunes écrivains du Faribolana Sandratra qui donne mensuellement une séance de lecture poétique au Cercle Germano-Malagasy (Cgm). Pour ce mois d’octobre, le rendez-vous est fixé ce jour, à partir de 14h. Si les thèmes tournaient souvent autour de l’amour et du pouvoir, mais cette fois-ci, le cercle des poètes de Faribolana a choisi de transporter le public dans un univers insolite où ils jongleront entre ironie et humour des plus acerbes. « Resakalika », tel est l’intitulé de ce spectacle. Un titre assez bizarre mais qui renferme une idée complètement profond.  La poésie sera encore une fois mise en valeur mais cette fois-ci, les poètes s’adonneront aux taquineries, mais aussi à une vision sarcastique de la société malgache. Plus ou moins péjoratif et malicieuse en malgache, pour désigner les ragots ainsi que la zizanie dans notre environnement, « Resakalika » est un terme utilisé surtout par les jeunes pour expliquer quelque chose de mauvais. Plusieurs points de vue immondes y seront donc étalés et cet animal domestique qu’est le chien sera au centre des échanges et des inspirations des poètes à l’occasion. Un spectacle qui devrait susciter la curiosité le public et sera forcément amusant avec plusieurs leçons à tirer.

T.A.