La saison de la pêche dans l’Itasy est fermée entre le 15 octobre et le 15 décembre chaque année. Deux mois qui correspondent à la période de ponte des poissons dans cette région. Malgré la fermeture de la pêche, une vingtaine de pêcheurs de l’Itasy peuvent poursuivre leur activité grâce à la fabrication d’étangs artificiels financée par la FAO. Néanmoins, les pêcheurs sont contraints de prendre une autorisation auprès des autorités locales. A partir de ces étangs artificiels, le rendement peut atteindre jusqu’à 100 poissons par m3.
L’Itasy renferme d’immense opportunité en matière de pêche continentale, grâce à l’existence des lacs et des cours d’eau poissonneux. C’est d’ailleurs l’une des principales activités pratiquées dans cette partie de l’île avec l’agriculture. Mais le non respect de la fermeture de la saison de la pêche a fait régresser considérablement la filière ces dernières années. Ce projet réalisé avec la FAO vise effectivement à résoudre ce problème. Par ailleurs, 29.8% des pêcheurs ont reçu des formations auprès des associations, des projets, des proches etc. Cependant, 64% ont besoin de nouvelles techniques. Toutefois, la majorité des pêcheurs de la région estiment que les matériels ainsi que le financement manquent encore dans la région. De plus, la sédimentation et la déforestation massive entraînent un envasement des lacs et des marais, ce qui diminue les superficies exploitables. Ces différents facteurs englobent les problèmes de la filière dans la Région Itasy. En ce qui concerne la destination des produits, seuls 20.5% sont affectés à l’autoconsommation, 45.5 % approvisionnent le marché. Actuellement, l’essentiel des ressources piscicoles des eaux de la région est composé de ‘carpes’ et de ‘tilapias’. A ces introductions fait suite une augmentation de la production piscicole des eaux intérieures. Mais les plans d’eau des zones facilement accessibles ou les zones nouvellement désenclavées ont été soumises à un effort de pêche de plus en plus intensif, résultant de la pression démographique et entraînant une surexploitation des stocks des carpes et des tilapias.

Recueillis par Riana