Patrimoine archéologique – Les trésors subaquatiques négligés
En octobre 2016, dans le cadre de la Convention de 2001 et avec le soutien du ministère de la Culture de Madagascar, l’UNESCO a organisé une formation sur la gestion et la protection du patrimoine culturel subaquatique à Madagascar. Elle était destinée aux professionnels de la culture du pays, responsables de la protection des vestiges immergés du patrimoine archéologique. En effet, beaucoup des professionnels de la préservation du patrimoine à Madagascar ne maîtrisent pas encore l’art et la manière sur le plan des vestiges subaquatiques. D’ailleurs, peu d’entre eux maîtrisent encore parfaitement les menaces qui pèsent sur eux, les mesures d’atténuation ainsi que sur la façon d’élaborer des plans de gestion selon les règles internationales figurant dans l’annexe de la Convention de 2001 sur la protection du patrimoine culturel subaquatique. Madagascar, ayant ratifié cette convention en 2015, s’approprie peu à peu les mesures à prendre pour ces trésors inconnus du grand public. Pour ce qui est des efforts, ils se concentrent pour l’instant dans la baie de Salary, notamment sur les épaves de Winterton (1792), Carmo (1774) et Surprise (1885). Mais d’après les estimations, ce ne sont pas les seuls sites archéologiques subaquatiques sur les côtes de Madagascar. De nombreux vestiges devraient aussi se trouver aux alentours de l’Île Sainte-Marie, anciennement connue pour avoir été un refuge de pirates.
Les professionnels dans le domaine ont désormais les capacités pour la mise en place d’un projet d’évaluation des sites archéologiques submergés, en suivant les normes de la Convention de 2001 sur la protection du patrimoine culturel subaquatique. Un outil indispensable pour mieux connaître les valeurs des trésors sous-marins. Ainsi les outils nécessaires pour comprendre les différentes problématiques liées au patrimoine culturel subaquatique ont été fournis afin de mieux expliquer les méthodes d’enregistrement et de protection de cet héritage et son importance pour la société d’aujourd’hui et pour les générations futures. Malgré le fait qu’il n’y ait pas encore d’inventaire national du patrimoine culturel subaquatique des côtes malagasy, les responsables ont déjà les outils nécessaires pour le faire. Il est à rappeler qu’une première mission d’urgence du Conseil consultatif scientifique et technique de la Convention (STAB) a été effectuée en avril 2015 concernant les épaves historiques sur l’île de Sainte-Marie.
Seheno Kely