Les bandits – Des actes les plus loufoques au plus tragiques !
Depuis des années, les voleurs à la tire, les cambrioleurs ainsi que les dahalo se répartissent dans tout Madagascar pour accomplir leurs méfaits. Depuis quelques temps, ces bandits font la loi à l’insu des agents des forces de l’ordre qui, par la suite, se démènent chaque jour pour pouvoir les arrêter et les forcer à se plier devant la loi. Pour rappel, plusieurs personnes ont été victimes de ces malfaiteurs, qu’il s’agisse de vol à la tire, de cambriolage ou de vol de bovidés dans la brousse. Il a d’ailleurs été constaté que quelques brigands se déplacent expressément dans d’autres régions pour l’accomplissement de leurs opérations malveillantes. C’est à croire que le vol est devenu un véritable métier pour certains individus de la population malgache ! Les bandits, en manque d’éducation digne de ce nom, deviennent pourtant de plus en plus dangereux au fil du temps, faisant sur leur passage plus de morts que d’habitude. Certains ne prennent même plus la peine de limiter l’objet de leur vol et se ruent sur tout ce qui peut avoir de la valeur. Par ailleurs, la recrudescence des bandits a également favorisé la pratique de vindicte populaire de la part de la population malgache. Les membres du fokonolona, par exemple, ne cessent de se lancer à la poursuite des dahalo à chaque vol de bovidés constaté et les habitants de presque toutes les villes de Madagascar ne perdent pas l’occasion de s’en prendre aux voleurs qui leur tombent sous la main. Pratique qui détruit peu à peu l’image du pays tout entier. Une véritable tragédie !
Insolite
Comme tout le monde le sait, l’insécurité est à son comble actuellement à Madagascar. Particulièrement dans la ville de Toamasina où des voleurs à la tire et des cambrioleurs se font arrêter chaque jour. C’est d’ailleurs la ville où les vols sont de plus en plus saugrenus. Les voleurs vont jusqu’à voler des poulets, ou des marmites encore remplis du reste d’ « ampango » de la famille. Sans parler, même plus, des voleurs de moto en tout genre. Il y a quelques mois, un cambrioleur avait été pris en flagrant délit pour tentative de vol par le gardien de sécurité. En effet, celui-ci était encore en possession de plusieurs volailles dans son sac à dos au moment de son arrestation. En principe, les inculpés de ce genre sont affublés de papiers blancs sur les yeux avant leur procès, mais dans le cas de ce voleur de volailles, il s’est retrouvé menotté avec les ailes du poulet dans la bouche. Les habitants lui avait fait littéralement bouffé son vol !
De 7 à 77 ans
Les trois quart de la population malgache sont incapables de subvenir à leurs besoins journaliers, notamment en ce qui concerne le fait de manger à leur faim chaque jour. De plus en plus de mendiants arpentent les rues tandis que certains s’initient plutôt au vol. Le comble c’est que les tranches d’âge de ces bandits vont de 7 à 77 ans. Simple façon de parler, mais les faits ont bien des fois montré que plusieurs jeunes malfaiteurs font partie de quelques bandes en action. Tout le monde se rappelle du petit voleur à la tire dénommé Redman ? Celui qui a plus d’une fois effrayé les habitants de Toamasina. Un jeune de 14 ans qui a été maintes fois surpris lors de ses méfaits. Il a perdu un bout de plusieurs de ses organes, notamment le bout de son appareil génital, que les membres du fokonolona en colère le lui ont enlevés. Au final, le petit brigand a trouvé la mort lors de sa dernière arrestation, car il se croyait plus malin que les agents des forces de l’ordre une fois de plus.
Malin comme un singe
En parlant de malice, plusieurs voleurs à la tire de la capitale se sont déjà fait prendre comme des rats par les habitants de la ville qui les avaient pris en flagrant délit de vol. Deux ou trois bandits ont d’ailleurs été piégés dans leurs propres manigances en voulant échapper à leurs poursuiveurs. Car les victimes et les passants ne se laissent plus berner aussi facilement. Ces malfaiteurs ont été aperçus du côté des 67 ha et poursuivis de près après avoir volé le téléphone portable d’un passant. Ils ont couru aussi vite qu’ils le pouvaient et voulaient disparaître très vite en plongeant dans le lac d’eau pourri vers Andavamamba, pas loin de la Poste. Le côté rigolo dans l’histoire c’est que le lac a été asséché par la chaleur et est devenu gluant et impraticable. Chose que les voleurs ne s’y attendaient pas. Ces derniers sont donc restés coincés dans le marécage à la merci de leurs poursuivants.
Meurtres
La pauvreté oblige, les bandits de toutes les régions de Madagascar se font de plus en plus agressifs. En effet, plusieurs attaques à main armée ont été enregistrées depuis quelques temps, les bandits sont ravitaillés de pistolets automatiques, de fusils de chasse, de pistolets artisanaux ou de sabres tranchants. Un individu a d’ailleurs été poignardé par un voleur à la tire le mercredi 2 novembre 2016, à Tsarahonena dans la ville d’Antananarivo. Le bandit avait pris la fuite laissant la victime baignant dans son sang. Par ailleurs, plusieurs décès inexplicables ont également été signalés auprès des forces de l’ordre. Comme le décès tragique d’une jeune femme atteinte d’albinisme, le meurtre d’une jeune adolescente après avoir été violée par trois jeunes de son quartier, le décès de la famille entière dont la maison avait été délibérément brûlée par des dahalo après leurs méfaits, la mort de l’adolescent appartenant à la communauté indienne attaqué en pleine rue, le meurtre du couple français à NosyBe… Et on en passe ! Beaucoup de familles sont en deuil à l’heure actuelle à cause de ces personnes totalement dépourvues de conscience morale.
Vindicte populaire
Parmi tous les voleurs à la tire et les cambrioleurs qui opèrent chaque jour, 90% à peu près sont des récidivistes. Certains reprennent leurs mauvaises habitudes le lendemain même de leur sortie de prison. Par conséquent, la population malgache est à bout et préfèrent se faire justice elle-même plutôt que de perdre son temps à prévenir les forces de l’ordre. Parfois, les gendarmes arrivent à temps pour interrompre le massacre, mais cela n’arrive qu’une fois sur deux. Les bandits font ressortir ce qu’il y a de pire en eux, et le côté barbare et sauvage des malgaches reprennent de plus belle ! Un état d’esprit relativement tragique et déplorable pour une société qui évolue à l’ère du XXIe siècle. En effet, au moindre geste déplaisant, les habitants prennent de force le coupable ou le présumé coupable pour au final le brûler vif.
Athanase