Vente en ligne – Un fort potentiel économique encore informel
La chasse aux marchands ambulants fait rage dans la capitale, dans la mesure où ils sont considérés comme informels et doivent payer des impôts afin de faire développer l’économie du pays. A côté, la polémique sévit aussi sur la nouvelle loi de finances votée à l’Assemblée Nationale dernièrement. En fait, beaucoup trouvent qu’il a de l’exagération dans les nouvelles taxes qui ont été créées comme celles qui portent sur la possession d’armes blanches et celles qui touchent les animaux domestiqués. Mais l’Etat se préoccupe peu d’une nouvelle forme de marché florissante, celle de la vente en ligne. Cependant, de nombreux utilisateurs des réseaux sociaux font maintenant usage de cette plateforme pour réaliser leurs commerces. Mais les vendeurs en ligne ne sont soumis à aucune taxe quelconque et ils travaillent en dehors d’un cadre légal spécifique, ils peuvent donc être qualifiés comme étant des acteurs économiques certes, mais dans le secteur informel. Pourtant, si on examine le nombre des vendeurs, l’importance de la demande, l’abondance des offres et les articles liquidés, une quantité non-négligeable de capitaux circulent grâce à cette nouvelle pratique. Néanmoins, l’Etat qui est en constante recherche de rentrée d’argent passe à côté de cette opportunité de taxer ces échanges dans les règles de l’art, comme pour les chiens prochainement. Surtout quand on sait que l’on peut y trouver de tout, allant des produits de beauté aux promotions immobilières.
Révolution
Désormais, certains commerçants préfèreront ne plus ouvrir de magasin physique, qui implique trop de paperasses administratives, mobilise beaucoup de temps et d’argent, et surtout sujet à des taxes qui impactent sur leurs chiffres d’affaires. Maintenant, l’ère est à la création d’un magasin en ligne, qui n’est pas limité géographiquement, et le tenancier peut gérer ses affaires depuis chez lui. Il n’y pas non plus de contraintes temps et financières puisque pas de magasin signifie pas de charges, et donc pas de vente fixe à réaliser. Et surtout, nul besoin de déclarer ses activités, le must pour tout acteur économique qui se respecte. Et d’ailleurs, c’est une situation qui pourrait encore évoluer et nourrir encore plus le secteur informel comme le font les vendeurs ambulants, puisque décidément l’Etat ne s’y intéresse pas.
Seheno Kely