Déplacement urbain – La galère des taxi-ville
Les taximen de la ville d’Antananarivo se sont réunis hier pour essayer de défendre leur métier face à l’appétit vorace de certaines autorités. Dans les rues, les taxis font l’objet de « harcèlement » des agents de la police municipale mais aussi de ceux de la police nationale alors que d’un autre côté, ils font aussi face à la hausse incessante du prix de carburant. En réalité, une voiture taxi passe périodiquement plusieurs contrôles, dont la visite technique et la contre-visite opérées par la Commune urbaine d’Antananarivo. Evidemment, cela coûte de l’argent et comme nous l’avons spécifié plus haut, d’autres visites et contre-visites – tout à fait au pluriel – peuvent arriver à tout moment, une fois qu’on est sur les chaussées, c’est-à-dire en roulant ou en stationnant. Bien sûr, tout est vérifié et revérifié, et dans le cas d’un problème inventé ou réel, beaucoup préfèrent régler l’affaire à … « l’amiable ». C’est aussi de l’argent mais au moins, cela évite le désagrément d’aller récupérer les papiers de la voiture et le permis de conduire du taximen auprès des bureaux administratifs, pour ainsi perdre énormément de temps qui, comme tout le monde le sait, est aussi de l’argent.
Et le tout sans parler d’autres ennuis comme l’état des infrastructures routières qui provoque des dégâts sur la mécanique, les pièces de rechange défectueuses et de mauvaise qualité… Rappelons la dernière idée de la Cua consistant en l’estampillage de la voiture, une dépense de plus à la charge du taxi. Et pourtant, le prix de la course ne peut pas suivre cette courbe ascendante puisque personne n’oublie le contexte socioéconomique très défavorable dans lequel se trouve la très grande majorité de la population.
Ariane Valéry