Immigration – La communauté internationale fait pression sur l’Etat
Madagascar constitue un terrain de choix pour la migration internationale. Non seulement, le pays bénéficie d’une très faible densité de la population mais ses richesses naturelles demeurent quasiment sans protection. Depuis le début de cette année, la communauté internationale, notamment les Nations Unies par le biais du Haut-Commissariat pour la défense des réfugiés (UNHCR).
Lors de sa dernière visite à Madagascar, Veronica Irima Modey-Ebi, la représentante régionale adjointe de ce Haut-Commissariat avait pour mission de s’ingérer dans les travaux du gouvernement malgache pour le code de nationalité. En effet, la représentante a vérifié les points à améliorer dans ce code qui, malgré la pression des apatrides, ne touche que l’affiliation et le droit des enfants nés de l’union d’une femme malgache et d’un étranger à bénéficier de la nationalité malgache. Veronica Irima Modey-Ebi, après son audience avec le président Hery Rajaonarimampianina le 4 novembre dernier, a déclaré que l’absence d’un Bureau permanent du Haut-commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés à Madagascar a été discutée. Ceci témoigne l’importance primordiale accordée par les Nations Unies sur la possibilité de considérer la Grande île comme un potentiel d’accueil des migrants.
Pourtant, le pays considéré comme parmi les plus pauvres du monde n’a aucunement la capacité d’accueillir des immigrants et réfugiés venus du monde entier. L’Etat malgache n’a même pas la possibilité d’apporter de solution fiable à la famine qui frappe le sud du pays. Par ailleurs, le problème de nationalité à Madagascar touche principalement les apatrides qui sont les descendants des immigrants indiens, comoriens, chinois et arabes. Ils seraient au nombre de 1000 à vouloir bénéficier de la nationalité malgache. Ils bénéficient, à travers l’association Focus Développement, partenaire de l’UNHCR, une vaste campagne de sensibilisation et de médiatisation nommée « Gasy jiaby », pour forger l’opinion publique. L’objectif serait d’inculquer aux dirigeants la nécessité d’octroyer la nationalité malgache à ces apatrides. Pourtant l’opinion publique refuse d’octroyer sa nationalité aux étrangers. L’Etat reste également ferme sur sa position. Distribuer gratuitement la nationalité malgache aux karana, comoriens, et chinois risque de se heurter à la colère de la population.
Dom