Rencontre à huis clos de Tsimbazaza – Les secrets dévoilés !
Après le lapin posé par le ministre des finances et du budget, les langues de certains députés commencent à se délier et on commence à connaître la teneur des discussions tenues à huis clos. Apparemment, la patience n’est pas une vertu honorée par nos parlementaires : « Masikiny tsy mahadigny raha ela » !
Il y a quelques semaines, le ministre des finances et du budget a été convoqué par l’Assemblée Nationale et la rencontre s’est déroulée à huis clos où encore une fois, les journalistes étaient qualifiés d’indésirables. Mais fortement encadré par ces gens de la presse à la sortie de cette réunion, Gervais Rakotoarimanana a parlé du fonds local de développement – rappelons-le, à hauteur de 200 millions d’ariary par district – et des paperasses exigées par le ministère. Par la suite, on a su qu’un nouveau rendez-vous a été pris mais le ministre a fait faux bond. Certes, ce dernier s’en est excusé en inventant une justification que la plupart des députés ont estimée … « bidon » et une troisième rencontre est prévue pour bientôt mais pour ces derniers, ce n’est plus suffisant. D’où ces derniers jours, la nouvelle stratégie de nos parlementaires de dévoiler au public, par le biais de la presse, du contenu de la rencontre entre les deux parties. L’objectif est sûrement de maintenir la pression sur Gervais Rakotoarimanana et de mettre les bailleurs de fonds traditionnels au courant des promesses réalisées par ce dernier à l’endroit des parlementaires. Effectivement, les rumeurs avancent que le grand argentier ne reçoit d’ordres que de la part des représentants de la Banque Mondiale et du fonds monétaire au pays, et s’assoit allègrement sur ceux donnés par Iavoloha et Mahazoarivo.
Partie de cache-cache
Selon un député élu dans la région d’Alaotra Mangoro, les parlementaires ont exigé la franchise douanière pour les dons obtenus de leurs partenaires à l’étranger dont des matériels nécessaires pour effectuer leur travail ainsi que des voitures 4×4. Justement, cette revendication est revenue, encore une fois, aussi sur le tapis lors de cette première rencontre entre le ministre des finances et du budget et les députés à l’Assemblée nationale. « Tous les régimes qui se sont succédé dans notre pays ont tous donné ce moyen de locomotion aux parlementaires, sauf celui de la quatrième république. Il est quand même inconcevable que des députés fassent le tour de leur circonscription en … bicyclette puisque l’état de nos infrastructures routières ne nous permet pas de nous déplacer en … scooter ! », a avancé notre parlementaire. « Ainsi, si des partenaires nous donnent l’opportunité d’acquérir à bas prix ou d’avoir des voitures tout terrain, le ministre doit nous octroyer la franchise douanière », continue-t-il.
En somme, le débat à huis clos a tourné, en grande partie, autour de la réclamation d’avantages exigés par les parlementaires. Et apparemment, des promesses auraient été déjà lancées par le premier concerné, d’où la partie de cache-cache constatée ces derniers temps à cause de son lien … « fort » avec les bailleurs de fonds.
J.L.R