Incendie Itaosy – Une maison réduite en cendres
Un incendie s’est déclaré hier dans le fokontany Betavoahangy, de la commune Itaosy dans la ville d’Antananarivo. D’après les informations reçues, le feu s’est déclenché aux environs de minuit au moment où tout le monde dormait dans la petite maison des deux gardiens chargés de veiller la sécurité des lieux. Une explosion aurait retenti, mais les voisins n’y ont prêté aucune attention. Ce n’est que quelques minutes plus tard, lorsque les flammes se sont propagées sur toute la maison que l’alerte a été donnée. Le sinistre avait principalement touché un point de vente de bois du quartier, mais fort heureusement aucune victime n’a été déclarée. Les forces de l’ordre et les agents de la Jirama sont vite arrivés sur les lieux, peu de temps après avoir été alertés par la population. Ces derniers se sont mis en quatre pour limiter les dégâts et empêcher le feu de se propager sur les autres habitations. Plusieurs personnes se sont donc mises à transporter de l’eau dans des seaux. Au cœur de toute cette agitation, une chose a particulièrement marqué les membres du fokonolona, à part bien entendu la catastrophe en elle-même. C’était le fait que les pompiers ont mis trois bonnes heures avant de venir sur le lieu de l’incendie.
Maîtres du feu
En principe, la mission principale d’un pompier est de protéger les personnes, les biens et l’environnement du pays. Entrainer à secourir les citoyens, les pompiers font généralement le maximum pour éteindre le feu ou venir en aide à ceux qui en ont besoin. Cela est le principe de base même du métier. A la minute où un appel est lancé, ceux-ci sont dans l’obligation d’accourir aussi vite que leur ombre pour être sur les lieux à temps. Dans certains pays, lorsqu’un incident ou une grave catastrophe est déclarée, une alerte est directement lancée au siège des responsables sans que les victimes aient besoin d’appeler pour les prévenir de la catastrophe. A Madagascar, non seulement il faut les avertir de la situation, mais il faut également attendre plusieurs heures avant de les voir débarquer. D’après les témoins oculaires du sinistre à Itaosy, les pompiers avaient tout d’abord averti qu’il fallait signer un formulaire et avancer 15 litres d’essence avant qu’ils puissent venir. Et cela pendant que les flammes menaçaient de se propager ! Le comble c’est que, arrivés à Itaosy, les véhicules de ces soi-disant maîtres du feu n’avaient pas assez d’eau pour s’occuper de l’incendie. La population était outrageusement indignée. Ce n’est pourtant pas une nouveauté, les agents des pompiers de Madagascar sont relayés à leurs communes respectives et ne se déplacent ailleurs que dans le cadre où les victimes prennent toutes les dépenses en charge.
Athanase