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Lundi 25 Novembre 2024

ombre

Le Tim revient à la tête de la Cua – Une année catastrophique, chaotique et cacophonique !

Pour rappel, Lalao Ravalomanana a pris les rênes de la Capitale de Madagascar il y a un peu plus d’un an maintenant. Pour la plupart des tananariviens, le bilan est sans appel : la ville des mille a son avenir derrière elle et sans le soutien de l’Etat, elle et ses habitants sont en ruine et ruinés !

 

« Nous ne sommes pas là pour ramasser les ordures »

Ce sont les termes d’un des adjoints du maire. Le staff de Lalao Ravalomanana a pris ses fonctions à la veille de la saison des pluies où les ordures s’entassent très rapidement tout en prenant du poids. Apparemment surpris par cette tâche qui n’est autre que sa toute première attribution officielle, appelée autrement « voirie », le maire a vite renvoyé la balle à l’Etat central en réclamant que le Service autonome pour la maintenance de la ville d’Antananarivo (Samva) soit désormais rattaché à la Cua. En somme, l’équipe, dont certains membres sont des administrateurs civils, a oublié d’informer son boss que la loi n’autorise pas une collectivité territoriale décentralisée d’avoir sous ses ailes un ou des organismes rattachés. D’ailleurs, tous les prédécesseurs de Lalao Ravalomanana – Pds ou maires élus – ont assumé ce travail sans rechigner. Durant tout ce temps, les ordures s’amoncellaient partout dans la ville et les odeurs nauséabondes sont devenues le nouveau « parfum » de la Capitale. D’où l’intervention du ministère auprès de la présidence en charge des Projets présidentiels et de l’aménagement du territoire, ainsi que celui de l’Eau, de l’assainissement et de l’hygiène. Après l’arrivée de Mahafaly Solonandrasana Olivier à la tête du gouvernement, un Tim a été nommé à la tête du dernier ministère cité supra.

Mais toujours est-il que Antananarivo est vite inondée dès les premières gouttes de pluie pour la simple raison que l’équipe de Neny fuit aussi ses responsabilités de curer les canaux d’évacuation d’eaux de pluie et d’eaux usées. C’était le cas lors de la saison des pluies de l’année dernière et cela s’est répété cette année.

 

Dans le pétrin avec les marchands ambulants

Lors de sa campagne électorale, Lalao Ravalomanana n’a jamais prononcé qu’une fois élue, elle va partir à la chasse des marchands ambulants. Et pourtant, c’est ce projet que la maire d’Antananarivo a exécuté en premier. Dix mois après, la situation s’est singulièrement compliquée puisque ces marchands ont tenu tête jusqu’à réclamer la démission de Lalao Ravalomanana. Pire, ces commerçants arrivent à attirer l’attention et la sympathie de la population tananarivienne, tout simplement parce que l’économie du pays reste très faible et qu’aucune infrastructure n’a été érigée pour accueillir ces marchands. D’un autre côté, les agents de Madame le maire sont réputés par leur brutalité et pas plus tard qu’il y a deux semaines, une vieille dame a trouvé la mort après que la police municipale l’a bousculée ! L’affaire a failli dégénérer sans l’autre intervention musclée de l’Emmoreg. Cette dernière unité est, durant cette première année, au four et au moulin à cause des décisions et agissements de l’équipe du maire.

 

Tout est à vendre

En deux temps trois mouvements, Lalao Ravalomanana a octroyé la gestion des parkings de la Capitale à la société privée Easypark. Dans un premier temps, ce sont les sites d’Analakely et d’Antaninarenina qui sont concernés et selon la convention passée entre les deux parties, un audit devrait avoir lieu dans un délai de six mois avant toute extension. Vraisemblablement, ce point n’a pas été tenu compte puisque l’extension en question n’a pas attendu ce délai et presque tous les fokontany du centre-ville, des quartiers des affaires, ainsi que de ses environs sont concernés. Pour les agents de la Cua mais aussi pour les habitants d’Antananarivo, il s’agit tout simplement de la vente des infrastructures de la ville et la suite semble donner raison à la population. Effectivement, on sait que l’estampillage « taxi » pour les taxi-ville est devenu obligatoire et il faut passer par un opérateur privé pour avoir ce nouveau marquage. Pour les autres marchands « légaux » des pavillons, kiosques  et étals des marchés municipaux, il faut aussi passer par une autre société privée et payée 15 000 Ariary avant d’obtenir une paperasse indiquant et autorisant l’exercice des activités de commerce. Et ce ne sont que des exemples. Dernièrement, le staff de Lalao Ravalomanana a voulu valider par le biais d’une session extraordinaire du conseil municipal qui s’est tenue cette semaine, la vente ou l’octroi du site d’Antsakaviro à une compagnie pétrolière.

 

Salaire toujours en retard

Les agents de la Cua subissent mille tracasseries depuis le retour du Tim à la tête de la mairie d’Antananarivo. A rappeler d’abord la grève des employés de courte durée (Ecd) mais aussi, il y a trois semaines, celle des agents de la police de marché qui étaient envoyés par le secrétaire général de la Cua pour aller curer les canaux d’évacuation d’eaux usées. Ce dernier mouvement a provoqué une des décisions les plus absurdes de l’histoire de ce pays : désormais, il n’y a plus de levée de couleurs – de drapeau donc – à l’Hôtel de ville d’Analakely que le  premier lundi du mois ! Et évidemment, l’équipe dirigeante se cache derrière la raison fallacieuse qu’elle se tient dans les autres nombreux sites de la Cua.  En tout cas, aucune des actions menées par Lalao Ravalomanana n’a amélioré les recettes de l’institution et du coup, le paiement du salaire des agents accuse toujours un retard certain chaque mois et arrive même après celui du secteur privé !

 

Un conseiller très spécial

Il s’agit bien sûr du mari de madame le maire, l’ancien président de la République et aussi l’ancien exilé d’Afrique du Sud. Ce dernier a annoncé, dès l’élection de sa femme, qu’il lui suffit un … « sioka tokana » et tous les partenaires techniques et financiers accourent. Et beaucoup ont attendu, notamment durant les moments difficiles de la saison des pluies par exemple, mais rien ni personne n’est venu, sauf … peut-être James Robinson, un expert américain, dont selon certaines indiscrétions, les honoraires auraient été payés à coup de … chèques Ccal ! Et paraît-il que cela a fait de très nombreux carnets.

Teddy Bear

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