Question d’intérêt
L’élection présidentielle des Etats-Unis d’Amérique n’a jamais été aussi suivie de par le monde semble-t-il, et les résultats n’ont jamais autant provoqué de réactions. Même lorsque le pays de l’oncle Sam avait pour la première fois élu un afro-américain pour occuper la Maison Blanche. L’accession de Donald Trump à ce poste semble avoir changé le visage du monde. Les Malgaches, eux aussi, étaient nombreux à suivre de près le déroulement de cette présidentielle et surtout la victoire des républicains mais surtout de Trump officiellement déclaré hier, avec quelque 276 grands électeurs dans son escarcelle. Nombre de malgaches se sont montrés déçus du choix des américains mais également méfiants et comme partout ailleurs dans le monde, la peur est ressentie. Pourtant, la situation malgache, et c’est l’avis de beaucoup d’internautes malgaches, est pire, avec le régime actuel. Le constat est simple : la situation nationale désintéresse complètement les nationaux face aux préoccupations outre-Atlantique. Mais ce n’est là qu’une question d’intérêt et pour l’instant, c’est l’accession de Donald Trump à la Maison blanche l’année prochaine qui fait le buzz.
De nombreux dirigeants du monde ont réagi face à cette nouvelle, comme jamais dans l’histoire de la planète. Pour la France par exemple, François Hollande a tenu dans un premier temps à féliciter le nouveau président des Etats-Unis Donald Trump “comme il est naturel entre deux chefs d’Etat démocratiques”, affirmant toutefois que l’élection du milliardaire à la tête des Etats-Unis “ouvre une période d’incertitude”. Le président de la République a estimé ensuite qu’il fallait “trouver des réponses” pour “dépasser les peurs” et “respecter les principes qui nous fondent” après l’élection surprise de Donald Trump à la Maison Blanche. “Nous devons trouver les réponses, elles sont en nous et elles doivent justement être capables de dépasser les peurs mais aussi de respecter les principes qui nous fondent: la démocratie et le modèle social”, a déclaré le chef d’Etat français lors d’une brève allocution donnée depuis l’Elysée. Pour la Russie qui commençait à être en de très mauvais termes avec les Usa, le président russe Vladimir Poutine a félicité Donald Trump pour son élection à la Maison Blanche et dit espérer une amélioration des relations russo-américaines. Moscou était l’une des rares capitales qui espéraient la victoire du républicain.
La majorité réagit donc négativement face à l’élection de Trump. Il y a de quoi si l’on se réfère à ses discours durant la campagne. Mais à notre humble avis, il n’y a pas de quoi, car en fait, et c’est en même temps une question, qu’est-ce qui se passerait si le monde prenait les devants sur les intentions de Trump? Si c’était le Mexique qui construisait le mur afin de se séparer des Usa? Si c’était les immigrés qui quittaient volontairement en une semaine le territoire des Etats-Unis? Et si nous autres on n’acceptait plus que les américains dominent sur tous les territoires où ils s’empressent de venir comme au Moyen-Orient? Si l’Ue décidait de couper les ponts? Que se passerait-il dans ces cas? Les Américains finiraient peut-être par comprendre que même en étant la « première puissance mondiale », ils ont besoin de tous ces immigrés qui font marcher leur économie, de tous ces pays où ils puisent leurs ressources. Peut-être rendront-ils enfin un peu ou beaucoup de ce qu’ils ont pris au monde, à nous.
Oui, certes on ne devient pas la première puissance mondiale quand on le veut, mais il nous incombe à nous citoyens qui sommes conscients de la chose maintenant d’agir. S’il décide de couper court aux aides que l’Amérique donne aux pays en voie de développement, ça fera moins de dette à rembourser pour les enfants des Pays en voie de développement plus tard, on trouvera un autre moyen de financer notre développement sans cette fois devoir encore et encore à quelqu’un. La victoire de Donald Trump n’est pas mal en soi, car sûrement, cela poussera le reste du monde à penser autrement. Bien évidemment, nous ne vivrons pas encore dans l’harmonie totale sur cette planète pour les quatre ans à venir. De toutes les façons, dans le monde où nous vivons, ça a toujours été une question d’intérêt et ça le sera toujours.
Ny Aina Rahaga