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Mardi 26 Novembre 2024

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Nécessité d’un pouvoir fort

L’opinion aime à exprimer l’avènement d’un Etat avec un pouvoir fort. La population pourtant manifeste une vague appréhension à en entendre parler. Nombreux n’y voient que des possibilités de dérives d’un pouvoir autoritaire. Le pouvoir autoritaire, la population en a fait plus d’une fois l’expérience, et elle n’en veut pas. Exercer le pouvoir de façon autoritaire exprime pourtant le signe contraire d’un Etat faible sans capacité d’exercer un pouvoir fort. Pour ne pas tomber dans la trivialité, on se contente de le qualifier de pouvoir aux autorités molles. Les autorités molles ne sont pas nécessairement gentilles. En rattrapage de cette frustration d’être molles, souvent elles se font brutales et autoritaires. 
A vouloir être un Etat fort, il est peut-être difficile de l’appliquer, alors que ça ne devrait pas être si sorcier que cela. Ce ne sont pas les lois qui font un Etat fort ou non, c’est la volonté de mettre en application les lois que celles-ci soient bonnes ou mauvaises. 
Une photographie de la circulation à Antananarivo suffit à se convaincre de la nécessité d’un Etat au pouvoir fort. La population a d’ailleurs une forte intuition sur le sujet même si elle considère la question avec une approche empirique le plus souvent. Dans la rue que de fois n’entend-on cette exclamation qui ne porte même plus une interrogation sinon dans sa forme : « y-a-t-il encore un Etat ? ».
Les taxis-be ont bon dos, aussi on ne peut que commencer par eux. A leurs arrêts officiels ils provoquent de graves thromboses, soit parce qu’ils stationnent trop longtemps, soit parce qu’aucun ne se résout à se garer comme il se doit de peur que dans la file un autre car le dépasse, presque tous forcent la priorité au démarrage pour traîner une fois engagés dans l’espoir de cueillir encore un passager retardataire… On n’en finirait pas de la litanie de leurs  indisciplines verbalisables. Faut-il parler des charrettes de toutes sortes à traction humaine de plus en plus nombreuses dans des rues où elles n’ont pas permis d’accès et où les tireurs s’autorisent à enfreindre sans état d’âme les dispositions du code, et les camions dont sans doute les autorisations de circuler en ville dans la journée tendent à devenir des exceptions d’usage courant. Les particuliers, grosses bagnoles rutilantes ou vieux tacots, même au cœur de la cité, en plein Analakely, ne se font plus complexe pour faire demi-tour et opérer cette manœuvre au milieu de la rue. Et ces aires de lavage qui s’installent sur une partie de la chaussée. Et ces trottoirs destinés aux piétons, propriétés publiques que l’on attribue à usage privé sur lesquelles veillent jalousement  des vigiles féroces qui repoussent le public à n’avoir d’espace que la rue (rond-point d’Andravoahangy-Ambony). La question des marchands n’est qu’un problème de plus, et qui n’est pas des moindres pour témoigner de la frilosité des pouvoirs publics à imposer le respect des réglementations. 
Remettre au pas toute cette pagaille suffirait à signifier un signal fort pour dire une réelle détermination à rendre à l’Etat toute sa dignité par l’exercice d’un pouvoir fort délégué à ses représentants. Tout ça n’est possible que si parallèlement on mène une action énergique, autre que faire du spectacle, à combattre la corruption. Rompre le schéma entre agents de l’administration publique et population, schéma qui résume le vécu constant du « je te tiens, tu me tiens par la barbichette ». Cette formule intervient dans presque tous les rapports sociaux, le chantage réciproque tellement courant qu’il s’opère par une entente tacite, ou tellement banal qu’il prend la forme d’un quelconque marchandage, tend à remplacer le fameux fihavanana dans le rôle qu’il occupe pour assouplir les relations voire pour les adoucir. Vu sous cet angle, l’Etat tel qu’on le conçoit fonctionne dans une sphère où n’accède pas la population qui s’est inventé comme cadre de vie un Etat sauvage, laissant à l’autre toute latitude à se transformer en un Etat voyou.


Léon Razafitrimo   

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