Les jeunes constituent l’épine dorsale d’un pays fort et développé. Ce sont la relève de demain, ce qui fait d’eux des éléments importants de la société, voire indispensables. Malheureusement, Madagascar ne dispose pas d’assez d’infrastructures ni de lieux pour le divertissement et l’éducation aussi bien physique que psychologique de ces jeunes. C’est pour pallier à ce manque que les maisons des jeunes ont été créées. Un enjeu important puisque la Grande Île est un pays à forte proportion de jeunes. En effet, 53,8% des Malagasy ont moins de 20 ans et les moins de 35 ans représentent environ 70% de la population. Ainsi, le Pnud a décidé d’apporter des matériels supplémentaires pour ces lieux de loisirs, d’actions de protection des jeunes en termes de santé, d’insertion socio-économique, de lecture et de formation. La remise officielle de ces matériels s’est faite au Palais des sports et de la culture, hier dans l’après-midi. Les bénéficiaires sont les maisons des jeunes d’Ambovombe, de Morondava, de Tuléar, de Farafangana, et de Manakara. Parmi les dons figurent des tables de ping-pong et leurs accessoires, des tables de baby-foot, et des ballons de basket, de rugby, de volley, de handball et de football. Ces cadeaux s’alignent par rapport à l’épanouissement physique, un élément essentiel dans le bien-être d’une personne. Des coffrets de jeux de société, des amplificateurs et des tables de mixages figurent également parmi les dons du Pnud. Et pour la première fois depuis des années, les filles ont été particulièrement considérées à travers le don de brushings professionnels et de batteuses électriques. Tous ces outils, de 48 différentes sortes au total, serviront à inciter les pré-adultes à fréquenter ces lieux pour qu’ils puissent se former en tant que citoyens et futurs parents. Les filles sont d’autant plus privilégiées puisqu’elles se doivent également d’être autonomes financièrement.

Ces matériels aideront donc les jeunes dans l’apprentissage et vont se prêter à diverses fonctions selon les besoins à savoir la formation au petit métier, l’éducation et ou juste le loisir. Ils constitueront des biens communs, et profiteront à tous les jeunes sans distinction, qu’ils soient scolarisés ou non. Espérons juste qu’après cela, le gouvernement ne se reposera pas sur ses lauriers. Il faut souligner, qu’il y a peu de réelles initiatives pour le décollage des jeunes de ce pays, qui pourtant peuvent représenter un atout économique et social important. Car étant donné que ces outils sont des biens communs, leur renouvellement entre en ligne compte. Mais pour l’instant, ces maisons des jeunes deviendront de véritables mini-centres de ressources multifonctions d’éducation non formelle, capable de relayer et de compléter le formel. D’ailleurs, cette coopération mérite d’être étendue dans toutes les localités, notamment dans celles considérées comme défavorisées. Celles-ci ayant encore plus besoin de ce genre d’endroit pour sortir les jeunes de la délinquance et de l’oisiveté.

Seheno Kely