Travail au Koweït – Quatorze personnes sorties de leur calvaire
Le travail à l’étranger ne cesse de faire des vagues. Au mois de décembre dernier, quelque quatorze personnes viennent d’échapper du calvaire de Koweït. Ces personnes dont cinq parmi elles sont des enfants ont pu rentrer à Madagascar grâce à l’aide de la Croix Rouge Internationale. Elle vient de débarquer à Madagascar le 14 décembre dernier. « Nous étions en prison lorsqu’une équipe de la Croix Rouge Internationale nous a recueillis sur les lieux. Elle effectue une visite dans les prisons koweïtiens tous les trois mois et quand nous leur avons fait un appel à détresse, elle a tout de suite pris les dispositions nécessaires pour nous sortir de prison» confie Santy, une jeune femme de 22 ans qui travaillait au Koweït et qui a pu rentrer à Madagascar grâce à l’aide de la Croix Rouge Internationale. Etant donné que Madagascar ne possède pas d’Ambassade ni de consul au Koweït, aucune personne ne peut pas se pencher sur les cas des femmes malagasy emprisonnées dans ce pays. Alors que selon les informations émanant des filles qui viennent de rentrer de Liban, les autres filles qui viennent d’autres pays comme les Philippines sont tout de suite rapatriées dans leurs pays respectifs une fois que les consuls sont au courant de leur situation. Les femmes malagasy, quant à elles, doivent attendre les bienfaiteurs pour rentrer au pays ou encore avoir la somme nécessaire pour le billet d’avion.
Appel à la prise de responsabilité de l’Etat
« Vu le calvaire que j’ai enduré au Koweït, je lance un appel aux responsables étatiques de prendre des mesures ou du moins chercher des solutions pour les jeunes femmes malagasy qui travaillent dans les pays arabes » lance Santy. Cette dernière qui a quitté Madagascar le mois de novembre 2012 pour rejoindre ce pays, après que des responsables d’une agence de placements ont effectué du porte à porte dans son quartier pour convaincre les jeunes filles d’aller travailler à l’étranger. Ce n’est qu’après un mois de son arrivée au Koweït qu’elle a constaté qu’elle était enceinte alors que tous les tests et analyses médicaux effectués avant son départ étaient tous négatifs. A cause des conditions de travail qu’elle a endurées, elle a donné naissance à un jumeau prématurément. Mais l’autre n’a pas survécu. « Je suis restée deux semaines à l’hôpital parce que mon enfant a été placé dans la couveuse. Après, des agents de police nous a tout de suite mené mon enfant et moi à la prison sans qu’ils me donnent davantage d’explication. J’y suis restée 8 mois avec mon enfant. Les conditions de vie étaient lamentables surtout celles vécues par mon enfant. A cause du manque d’alimentation, je n’ai eu d’autres alternatives que de lui donner l’eau du robinet des toilettes et à cause de cela, mon enfant était toujours malade» confie toujours Santy.