Une enquête menée par le Bureau de l’Inspecteur général (OIG) de Global Found dans les contrats d’approvisionnement pour cinq subventions contre le paludisme à Madagascar a trouvé des preuves de dépenses non conformes, hors de prix des biens et la collusion entre fournisseurs d’après le rapport d’enquête publié hier par Global Found. L’enquête comporte sur les activités d’approvisionnement de  9 des subventions.  Global Found a mené plusieurs investigations sur plusieurs entités dont le bureau central de soutien pour les projets du secteur de la santé (UGP: Unité de Gestion des Projets d’Appui au Secteur de Santé) et les gouvernements centraux des produits de santé approvisionnement bureau (SALAMA: Centrale d’Achats de Médicaments et de Matériel Médical); Pacte.
Des contrats compromis
En avril 2012, lorsque l’enquête a été lancée, certains $ 70,8 millions ont été décaissés au cours des cinq subventions, les dépenses de 12,2 M $ ont été examinés. L’enquête a impliqué des dépenses non conformes d’une valeur de quelque 1,1 M $, incluant $ 462 670 dans plus de la tarification. En ce qui concerne les subventions administrées par l’UGP, l’OIG a découvert des preuves que des groupes de fournisseurs de connivence ont présenté des soumissions pour les marchés qui n’ont pas été préparés de façon indépendante. Dans un appel d’offres national restreint lancé par l’UGP en 2010 pour les fournitures et l’équipement pour une campagne de pulvérisation à effet rémanent à l’intérieur, l’OIG a constaté que les contrats d’une valeur de $ 640,146 ont été compromis. Un peu plus de la moitié a été accusé comme étant à taux supérieurs au marché.
Marchandises trop chères
Au cours de 2011-2012, Pacte a conclu trois contrats avec SALAMA. L’OIG a constaté que deux des contrats – $ 270 643 pour l’équipement de laboratoire et $ 29 029 pour les tests de diagnostic rapide – étaient trop chers $ 74 464 au total. L’OIG a affirmé que Pacte exerce une surveillance insuffisante du processus de passation de contrats avec SALAMA. Cependant, l’OIG a reconnu Pacte comme responsable, et a pris des mesures correctives peu de temps après que la question a été soulevée, puis a réussi à récupérer une partie de l’excédent. En ce qui concerne la subvention pour laquelle SALAMA a perçu, l’OIG a annoncé qu’en janvier 2011, un contrat a été attribué pour $ 17,068 à la Fondation IDA pour fournir des  médicaments anti-paludéens fabriqués par Remedica, un fournisseur approuvé par l’Organisation mondiale de la Santé. Cependant, les médicaments effectivement livrés par l’IDA et distribués par SALAMA ont été produits par un autre fabricant, Guilin Pharmaceuticals, qui n’était pas un fournisseur agréé, entraînant une surcharge d’environ 5000 $. IDA s’est depuis engagée à rembourser les frais excédentaires. L’OIG a trouvé à redire à SALAMA, l’IDA et l’agent du LFA ou local fund agent pour le fait que les mauvais médicaments ont été distribués aux patients. Le directeur exécutif du Fonds mondial, Mark Dybul, a déclaré que le Secrétariat n’a pas (répondu) aux conclusions. SALAMA a également été « supprimée » en tant que  PR (Principal Recipient), et son octroi est en fermeture. Un plan de redressement devrait être en place d’ici mars 2014, ajoute Dybul. Par ailleurs, l’OIG a déclaré qu’il avait été informé des conclusions d’une vérification judiciaire commandée par Pacte et menée sur l’un des sous-bénéficiaires de Pacte. L’OIG a dit que la vérification a révélé des irrégularités d’approvisionnement qui seront suivies directement par le Secrétariat du Fonds mondial.

Recueillis par FR