Ressources naturelles – Les exploitations illicites en surcroît malgré les luttes
La lutte contre l’exploitation illicite des ressources naturelles est une guerre sans fin pour l’Etat et les Organisations environnementales. Le bilan pour 2013 reste menaçant pour la biodiversité de la Grande île.
Le 13 décembre dernier, une quarantaine de tortues de Madagascar ont été démantelées à l’aéroport de Thaïlande, selon la plateforme Alliance Voahary Gasy. Durant l’année 2013, plus d’une centaines de tortues endémiques à Madagascar, et en voie de disparition sont exportées illicitement vers l’Asie. Les institutions, comme la WWF et Conservation Internationale ont déjà tiré la sonnette d’alarme, seulement le trafic de ces espèces menacées sont toujours florissant, cela malgré le renforcement des contrôles. En effet, l’exploitation, le transport et l’exportation des ressources naturelles ont crû considérablement ces cinq dernières années. Selon les constats des analystes, la faiblesse des institutions et la corruption simplifient davantage le travail des trafiquants. Actuellement, les contrôles sont de plus en plus renforcés pour lutter contre le trafic. Pour surveiller les côtes de Madagascar, afin d’appréhender les exportations illicites, un instrument de contrôle via satellite a été installé récemment. Cette décision a été prise après les gabegies faites sur les bois précieux qui présentent une réelle menace sur les forêts de l’île, et touchent également les aires protégées. Les données récemment obtenues montrent que la couverture forestière en particulier celle des forêts naturelles primaires à Madagascar continue à diminuer à un rythme rapide dans quelques zones forestières clés à Madagascar. Une bonne gouvernance forestière s’avère indispensable dans le pays, a affirmé l’Alliance Voahary Gasy lors d’un atelier au mois de novembre. Cette plateforme annonce davantage que le pays dispose d’une politique forestière concertée avec d’autres secteurs et adoptée par le Parlement, mais il manque une vision à long terme. Les textes réglementaires du secteur forestier sont incohérents et tiennent peu compte du développement durable. Il y a inflation et pollution (textes obsolètes) normatives. Rappelons que les textes forestiers datent de 1930. Il y a eu une amélioration en 1997, mais l’esprit des textes reste attaché à la politique coloniale, car les agents forestiers qui les appliquent restent toujours attachés à cet esprit.
Recueillis par Riana