Ambatofinandrahana – Devenu l’antre de l’insécurité pour l’Amoron’i Mania
Le district d’Ambatofinandrahana forme la partie ouest de la Région de l’Amoron’i Mania et, depuis plusieurs dizaines d’années, est célèbre par les actions virulentes menées par des dahalo, notamment dans les communes rurales de Mandrosonoro, de Mangataboahangy, de Soavina et entre autres d’Amborompotsy. Il est à rappeler aussi que dans le cadre de la lutte contre l’insécurité, une mesure spécifique a déjà été prise par les habitants de ce district ainsi que des autorités locales : la mise en place d’une forme d’autodéfense villageoise rassemblant les vaillants hommes du district, appelée « kaloiny ». Composée principalement de jeunes de plus de 18 ans, leur principale mission était de mener chaque nuit une patrouille dans chaque village. Mais plus tard, certains abus, dus à la mauvaise interprétation des textes juridiques, étaient commis par ces derniers et ont causé la crainte de la population à leur endroit.
Ces derniers mois, la situation s’est singulièrement compliquée et l’insécurité devient permanente dans tout le district. Si certaines communes en sont épargnées auparavant dont Ambatomifanongoa, Ambondromisotra, Fenoarivo, et Itremo, ce n’est plus le cas actuellement. Pire, les vols de zébus sont accompagnés par des actes de barbarie : « Les dahalo ne se contentent plus uniquement de prendre tout le bétail mais tuent aussi tout simplement », a déclaré la députée élue dans cette circonscription d’Ambatofinandrahana. Evidemment, les femmes font partie des victimes dans ces cas-là car aux yeux des bandits, elles se présentent toujours comme des … butins ! Et depuis quelques semaines, l’insécurité touche aussi la commune urbaine d’Ambatofinandrahana, là où sont stationnés en permanence, les éléments de la gendarmerie nationale et bien sûr, ceux de la police nationale.
En outre, certaines informations parvenues à l’oreille de la représentante de la population d’Ambatofinandrahana parlent d’une éventuelle complicité entre les forces de l’ordre locales et les dahalo, ce qui pourrait expliquer cette recrudescence de l’insécurité dans cette zone mais aussi l’impunité dont se vanteraient les criminels.
J.L.R