Violence à Sabotsy – Namehana Battu par des policiers, un homme décède !
Brutalité, corruption, et par-dessus tout non respect des règles qui régissent leur fonction. Tels sont les aspects retrouvés chez certains agents des forces de l’ordre à Madagascar et bizarrement, cela commence à se répandre un peu partout !
Face à la recrudescence des bandits ainsi que des vendeurs de substances illicites, ces agents avaient pris l’habitude de patrouiller en tenue civile, afin de tendre une embuscade aux malfrats visés. La technique avait été appliquée le mardi 15 novembre 2016 dans les environs de Sabotsy Namehana, de la région Analamanga. Ceux-ci se trouvaient précisément dans un bar et agissaient comme les autres civils présents. Peu de temps après, l’un deux avait demandé à quelques personnes présentes, le lieu où ils pouvaient se procurer de la drogue. Les agents de police nationale du commissariat de Sabotsy Namehana, toujours en tenue civile, ont par la suite demandé à un des individus de la salle de leur en acheter. La personne n’avait pas hésité à prendre l’argent, en partant effectuer leur demande, sans se douter une seule seconde que les acheteurs le suivaient discrètement. C’est à quelques mètres plus loin dans un coin sombre que ces derniers se sont littéralement jetés sur la personne, d’après les informations reçues. Les coups de pieds, coup de poing et autres brutalités fusaient de partout. Bien entendu, cela avait été le même cas pour le militaire tabassé par la Cua, il était un contre mille !
Gravement blessé, l’individu avait été jeté dans la voiture de fonction. Celui-ci se plaignait d’avoir mal et d’être très mal en point sur tout le trajet mais les agresseurs faisaient la sourde oreille, et l’ont immédiatement enfermé dans le lieu de détention du commissariat de police de Sabotsy Namehana.
Version officielle
Peu de temps après, dix personnes ont été également arrêtées dans le même bar et enfermées avec le blessé, à titre de complices. Cependant, d’après les informations reçues, deux d’entre eux seulement ont été tenus en garde à vue car ceux-ci n’auraient pas assez de billets pour soudoyer les policiers, contrairement aux autres, dont la liberté avait été rendue sur le champ. Le lendemain, c’est-à-dire le mercredi 16 novembre 2016, les forces de l’ordre voulaient procéder à une enquête sur l’individu qu’ils avaient tabassé la veille. Celui-ci était si faible et n’avait plus la force de réagir. Les responsables ont ainsi directement transporté la victime à l’hôpital, plus précisément à la morgue car d’après un membre de la famille, les responsables de l’hôpital avaient affirmé que la personne était déjà morte avant son arrivée. En somme, la personne serait décédée suite à la violence qui lui avait infligée la veille les agents des forces de l’ordre en tenue civile, et l’autopsie pourrait le déterminer. En tout cas, des bleus sont visibles sur le cadavre. Le corps du défunt se trouve toujours à la morgue et les policiers comptent venir aujourd’hui le récupérer. Les membres de la famille de la victime ainsi que le propriétaire du bar y sont également présents, à titre de témoins. En effet, d’après la version officielle des agents responsables de la mort de cet homme, celui-ci a trouvé la mort à cause d’une faim prolongée car personne n’était venu lui apporter de la nourriture. A noter que le défunt ne se trouvait dans ce lieu de détention du commissariat de police de Sabotsy Namehana que l’espace d’une seule et unique soirée. Pour beaucoup, le jeûne de quelques heures ne pourra jamais provoquer le décès imminent d’un individu. Par ailleurs les agents de police voudraient également faire croire à tout le monde que la victime était dotée d’une maladie auto immune, qui aurait également été un autre facteur du décès.
Athanase