Sabotsy Namehana – Une voiture de police récupère un cadavre
Hier à 13 h tapantes, une voiture de police immatriculée 5425 TBC est arrivée à l’ Hjra pour récupérer le corps de Randriamisaina Jean Robert ainsi que sa famille présente sur les lieux. Ces policiers et ces proches du défunt ont ensuite pris « ensemble », pour ne pas dire main dans la main, la direction d’Andranovelona où le cadavre sera enterré. Avant la venue des six agents de police en tenue civile, un constat rapide de la dépouille mortelle de Randriamisaina Jean Robert avait montré plusieurs blessures au niveau du corps, notamment sur le dos et les pieds, ainsi que des bleus au niveau de l’œil droit. D’un autre côté, le défunt ne portait qu’un unique sous-vêtement. De source sûre, la perforation de l’estomac serait la cause de la mort de la victime. En effet, un violent coup de poing au niveau du ventre aurait directement endommagé l’intestin de la victime. Pour rappel, cet individu a trouvé la mort le mercredi 16 novembre après avoir été tabassé par des agents de la police nationale de Sabotsy Namehana. Les membres de la famille et quelques témoins ont clamé l’innocence de feu Jean Robert alors que le premier responsable au niveau de la police nationale affirme avoir une raison valable de son arrestation. Deux versions complètement différentes dans lesquelles l’on ne saurait où donner de la tête. Que croire ? Et par-dessus tout, qui croire parmi les deux protagonistes ?
Exutoire
De source policière, l’individu aurait été aperçu à Andranovelona par des agents en patrouille, le mardi 15 novembre 2016. Complètement ivre et en possession d’un paquet de substance illicite. Etant donné son état d’ivresse, il était impossible de l’interroger, ce qui lui a valu une nuit au violon. La personne s’était ensuite effondrée le lendemain au moment de l’enquête, mais était déjà décédée lorsque l’ambulance de Sabotsy Namehana l’a transporté à l’hôpital. Les médecins ont alors avancé une mort naturelle, toutefois une autopsie à la Hjra était de rigueur. Les agents de police, ont alors fait tout leur possible pour transporter le corps ainsi que les membres de la famille à la morgue de l’Hjra. Les proches de la victime voulaient déposer une plainte auprès de la brigade criminelle, et c’est toujours ces agents des forces de l’ordre qui les ont conduits. La situation en elle-même amène à se demander ce que cette assistance signifie réellement dans la mesure où les agents de police ne se démènent autant pour un vulgaire criminel. Ces derniers ont avancé l’hypothèse de la faim et de l’état d’ivresse comme causes du décès de l’individu. De ce fait, toutes les preuves de la violence policière ont été écartées, alors que les vêtements de la victime étaient entachés de sang. D’après les dires de Randrianarison Germain, cousin de la victime, l’affaire n’est pas close et refera surface « en temps voulu, lorsque le moment sera venu de sortir tous les dossiers qu’il a en sa possession. De leur côté, les agents de police poursuivent leur enquête et veulent que la vérité sorte au grand jour. Toutefois il est clair que leur « aimable gentillesse » vis-à-vis de la famille n’est qu’un exutoire pour feindre l’absence de violence policière survenue le mardi 18 novembre 2016 à Andranovelona.
Athanase