Mahafaly Olivier Solonandrasana – Appel à la trêve politique !
Invité du journal parlé d’une radio de la Capitale hier, le Premier ministre a fait un tour d’horizon de la situation actuelle qui prévaut dans le pays. Si le sommet de la francophonie était au centre de l’interview, d’autres sujets ont été évoqués dont son gouvernement de combat, les îles éparses, et entre autres, les bavures policières de ces derniers temps.
Encore une fois, l’ancien journaliste de « La tribune de Madagascar » devenu depuis cette année Premier ministre a su retenir l’attention des auditeurs de cette radio privée. Evidemment, le sommet de la francophonie a pris la majeure partie de la discussion et Mahafaly Olivier Solonandrasana était clair sur les retombées positives qu’engendre son organisation : « Pour le secteur de la restauration et de l’hôtellerie, par exemple, tous les hôtels de la Capitale affichent complet. Bien sûr, le gouvernement a fait une projection dans ces domaines et nous avons compté une centaine de membres pour chaque délégation. Actuellement, la réalité dépasse largement les prévisions puisque rien que pour le Maroc, sa délégation sera au nombre de 500 personnes. C’est presque le cas pour tout le monde et il est encore une fois prouvé que de très nombreux pays nous soutiennent. Le secteur de l’artisanat suivra sûrement ce pas. Mais l’essentiel pour notre pays réside ailleurs : des conventions de partenariat et des accords bilatéraux seront signés durant ce sommet ». Concernant l’organisation du sommet, le Premier ministre a souligné que tout a été fait de manière transparente, suivant les règles de l’octroi des marchés publics : « Le financement de l’organisation était déjà inscrit dans la loi de finances de cette année. Certes, il y a eu les aides et le soutien des pays amis dans le cadre du partenariat public privé, mais l’on déjà consigné les prévisions des travaux à réaliser et les infrastructures à réhabiliter. Les appels d’offres ont été lancés et les marchés octroyés, selon les règles exigées en la matière. Et les résultats sont là. Pour le cas de la Ville d’Antananarivo, le président de la République tient à cœur à une capitale où il fait bon vivre et pour ne parler que de l’infrastructure routière, nous avons établi un objectif de zéro nid-de-poule ». En tout cas, Mahafaly Olivier Solonandrasana annonce que le pays est fin prêt pour accueillir la trentaine de chefs d’Etat qui ont confirmé leur venue, ainsi que les 4 000 à 5000 membres des délégations : « Il ne reste plus qu’à vérifier les détails mais il est à rappeler que la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie a qualifié le village de la francophonie comme l’une des meilleures en termes de qualité ». Sur le volet de la sécurité, le Premier ministre a annoncé qu’il ne faut pas s’inquiéter outre mesure avec la présence de nombreux membres des forces de l’ordre et des chars de combat dans les rues de la Capitale ainsi que des hélicoptères dans le ciel.
Intérêt de tous
A l’endroit des politiciens, Mahafaly Olivier lance un appel à la trêve politique et à prôner la valeur légendaire de l’hospitalité des malgaches.
D’un autre côté, c’est la première fois que le Premier ministre s’est prononcé sur la question des îles éparses : « Il ne faut enlever ce sujet de son contexte. Les efforts que le pays a mené, se sont bizarrement arrêtés en 1979, année de la sortie de la résolution des Nations Unies. Depuis, rien n’a été fait mais nous savons tous que plusieurs dirigeants se sont succédé à la tête de notre Nation. Depuis deux ans, les îles éparses sont arrivées sur les lèvres de tout le monde et on nous taxe de ne rien faire. Il faut que tout le monde sache que le président de la République lutte pour l’intérêt de tous les malgaches. Des négociations et des pourparlers sont menés dans le respect de tous les concernés ». Pour ce qui est du « gouvernement de combat », Mahafaly Solonandrasana Olivier a spécifié que justement, il ne faut pas avoir peur de prendre les mesures qui s’imposent, même si elles sont impopulaires. « Et c’est pourquoi nous tenons compte des recommandations du Sefafi qui a annoncé que certaines lois ne sont pas respectées. C’est le cas de la circulation des véhicules à traction humaine, des charrettes et des pousse-pousse, par exemple et qui datent d’il y a un peu moins d’une dizaine d’années. La responsabilité ne revient pas uniquement à l’administration publique mais aussi à la Cua », a spécifié le Premier ministre. Et pour les bavures policières de ces dernières semaines, Mahafaly Solonandrasana Olivier est catégorique : « Nous avons besoin de la Justice et des forces de l’ordre. On ne peut pas imaginer une ville ou une commune livrée à elle-même. Et ce n’est pas parce qu’il y a des brebis galeuses que nous devons conclure que nous n’avons plus besoin de la Justice et de la police. En tout cas, des enquêtes sont en cours si des mesures ont été déjà prises pour certaines affaires ».
Dans la soirée d’hier, le même Premier ministre semble avoir réalisé un marathon médiatique puisqu’à quelques minutes d’intervalle, Mahafaly Olivier est vu sur deux chaînes de télévision différentes. Selon les observateurs, la communication passe mieux auprès de la population avec le locataire de Mahazoarivo qu’avec celui qui tient le portefeuille ministériel !
J.L.R