Trafic d’armes – Trois militaires et un agent de police impliqués
Cinq personnes ont été arrêtées et présentées devant le parquet de la ville d’Antananarivo, hier. D’après les informations reçues, lors d’une conférence de presse effectuée hier au niveau de la brigade criminelle, il s’agissait de deux militaires au grade de sergent-chef, en service, un capitaine retraité, un agent de police récemment licencié ainsi qu’un autre complice civil. Ceux-ci avaient été appréhendés respectivement le 14 et 15 novembre 2016 derniers à Tanjombato, puis à Ankadimbahoaka et Namontana Paraky. Inculpés pour trafic d’armes illicites, la fouille des domiciles de ces individus avait mené à la découverte d’une grenade offensive, deux chargeurs de kalachnikov, dix-neuf cartouches de balles à blanc de kalachnikov, trois étuis, un révolver, une menotte, quelques uniformes de militaire et plusieurs autres objets utilisés par les agents de l’armée. Deux d’entre eux, les militaires en service, avaient tenté de prendre la fuite mais ont pu être neutralisé peu de temps après.
Corrélation
L’enquête qui a mené à l’arrestation de ces cinq personnes avait précisément été effectuée, suite à la découverte d’un véhicule douteux la nuit du 25 octobre 2016. En effet, un agent de police de la route avait remarqué le stationnement suspect d’une Volkswagen Bora à Ambodivona. Une fouille de l’engin a été effectuée dans la minute qui suivait. Ainsi, deux grenades offensives ainsi qu’une autre défensive avaient été découvertes, abandonnées dans le véhicule tandis que les occupants avaient déjà pris la fuite. Plusieurs individus avaient effectivement été présents dans le véhicule quelques minutes plus tôt. Les agents de police avaient vite fait d’amorcer les engins explosifs. Par ailleurs, la présence de 60 balles kalachnikov, un marteau et deux boîtes de chargeur de kalachnikov avaient également alerté les forces de l’ordre. La raison de la présence de ces matériels dans le véhicule reste encore totalement floue aux agents de la police nationale d’Antananarivo. L’hypothèse de la tentative d’attaque à main armée, l’atteinte à la sécurité et le trafic d’armes illicite n’a pas échappé à la vigilance des forces de l’ordre. En tout cas, une enquête sur l’affaire a été mise en place. Deux personnes, les supposés propriétaires de la Volkswagen Bora, avaient paru devant la justice le 11 novembre 2016. La décision de justice avait placé les inculpés sous mandat de dépôt. Mais les agents ne se sont pourtant pas arrêtés là, la suite de l’enquête avait aussi mené à ces cinq nouveaux suspects dont quatre sont des membres des forces de l’ordre. En effet, une information leur avait confirmé l’organisation d’une transaction de vente et d’achat d’armes à feu le 14 novembre 2016, d’où l’arrestation immédiate des cinq suspects. La corrélation entre les armes saisies à Ambodivona et celles lors de la fouille des agents des forces de l’ordre et du civil portent à croire que les deux affaires sont en étroite relation. L’enquête suit son cours, notamment en ce qui concerne la prévision de la lutte contre les bandits.
Athanase