Afrique – Les terres perdent de leurs richesses
Les terres africaines sont aujourd’hui sujettes à un fléau inédit. Après la déforestation et la sécheresse, il y a maintenant l’érosion. Les causes de l’érosion sont connues depuis longtemps : la déforestation et le surpâturage. Entre 2000 et 2010, 3,4 millions d’hectares de forêt ont été chaque année rayés de la carte africaine, l’équivalent de la Belgique. Pourtant, le phénomène de l’érosion est un cercle vicieux. « Plus le pays est pauvre, plus les besoins de la population sont urgents, et plus on va couper les arbres et utiliser des engrais et des pesticides… ce qui accélère la dégradation des sols, l’érosion et in fine la pauvreté du pays ».Tels sont donc la réalité des terres africaines, y compris Madagascar. Et outre les mauvaises pratiques agricoles, le changement climatique, déjà à l’œuvre, provoquera de toute façon une progression des déserts et un appauvrissement des sols. De plus le texte de l’ONU évalue par ailleurs le coût de l’inaction face au phénomène de l’érosion et de la dégradation des sols à 280 millions de tonnes de céréales perdues par an, représentant 262 milliards d’euros par an pour chacune des quinze d’années à venir – soit en tout le chiffre vertigineux de 4,2 trillions de dollars sur l’ensemble de la période et l’équivalent de 12,3 % du PIB annuel des 42 pays étudiés.
Recueillis par S.K.