Délestage en pleine conférence royale
Les dirigeants peuvent cacher la pauvreté en chassant les tireurs de charrettes et les clochards du centre ville, mais l’équipe présidentielle n’a pas pensé à mettre un dispositif anti-délestage lors de la conférence de la délégation marocaine à Iavoloha.
La coupure de l’électricité s’invite au palais d’Iavoloha au mauvais moment. Hier, pendant la conférence tenue par la délégation royale marocaine, le courant du palais présidentiel a été coupé trois fois. On ne sait plus si c’était un délestage ou des microcoupures comme les hauts responsables de la société de distribution d’eau et d’électricité (Jirama) veulent faire entendre. Une microcoupure durant une vingtaine de secondes sans que les techniciens ne puissent rien faire pour l’écourter. Pour le premier cas, tout le monde pensait à un simple problème technique, mais avec les deux autres suivants, il n’y a plus de doute que c’était du délestage. Face à de telle situation, l’orateur de la délégation royale, mine de rien, continuait son exposé à voix haute. Après les trois coupures, le service protocolaire a pris le soin d’inviter les journalistes malgaches à sortir de la salle. Il est vrai que ce n’est pas facile d’organiser un événement sans incident pour des invités d’une très haute importance mais la coupure de l’électricité dans un palais présidentiel démontre l’ampleur de la mauvaise gestion du domaine à Madagascar. Logiquement, Iavoloha devrait avoir de groupes électrogènes de réserve contre le délestage ainsi que d’un onduleur à très forte puissance qui empêchent toutes formes de coupures de l’électricité.
Il faut rappeler que Madagascar a connu sa pire forme de délestage depuis l’installation au pouvoir de l’actuel régime Hvm. Certes, le chef de l’Etat a promis de résoudre ce problème en l’espace d’un trimestre mais jusqu’à présent, la situation tend à empirer. Actuellement, les populations dans plusieurs quartiers de la capitale, ainsi que celles dans toutes les régions subissent le délestage tous les jours sans que les dirigeants n’arrivent à apporter de solutions efficaces à part un projet relatif à la transition énergétique. Pourtant, la mise en place des infrastructures et l’achat des appareils pour l’énergie verte restent inaccessibles pour Madagascar considéré comme étant l’un des 5 pays les moins avancés au monde.
Dom