Le bras de fer concernant la suspension des cours continue entre les dirigeants et les responsables auprès des écoles privées. Hier, bon nombre d’établissements scolaires ont été contraints de prendre la décision d’arrêter les cours. Cela n’est pas uniquement dû à l’incertitude liée à cette interruption, mais également au retard occasionné par les embouteillages monstre dans la capitale et ses environs. « La quasi-totalité des enfants qui viennent à l’école en voiture est arrivée en retard ce matin » explique un responsable pédagogique d’un établissement scolaire à Andravoahangy. Cette situation pousse l’école à prendre la décision hâtive et à contrecœur d’annoncer aux parents que les cours de cette semaine prendront fin mardi. Pourtant, cela modifiera énormément le programme et risque même de compromettre la concentration des élèves. Des parents ont également expliqué que de telles vacances imprévues provoquent un grand chamboulement au niveau des emplois du temps des ménages.

Il a été constaté hier que les responsables étatiques n’ont pas hésité à couper une partie des voies prévues être empruntés par les délégations officielles participants au sommet de la Francophonie. Certains usagers de la route ont même remarqué que les bouchons d’hier étaient artificiels, c’est-à-dire une stratégie pour démotiver ceux qui s’entêtent encore à envoyer leurs enfants à l’école. Pire, les usagers n’arrivaient plus à comprendre quels genres de voitures et de cortèges étaient prioritaires.  En effet, des pseudo-voitures officielles sillonnaient les rues de la ville en activant en permanence leurs clignotants et leurs klaxons pour avoir la priorité. Pour rappel, l’accueil d’une conférence internationale n’a jamais perturbé ni la population, ni la circulation dans les autres pays. Seul le cortège du chef d’Etat bénéficie de la priorité. Les autres invités prennent le transport en commun comme le taxi, le bus et le train dans les villes qui en ont.

Dom